Exposition | Paris | 12/11
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A Paris, le Jardin des Plantes lance ses illuminations de Noël sur le thème de la nature

A Paris, le Jardin des Plantes  lance ses illuminations de Noël sur le thème de la nature © Cosmo AV

Découvrir la vie colorée des abysses, déambuler sous des champignons bioluminescents ou observer la face cachée de la Lune: le Muséum national d’Histoire naturelle, à Paris, a repensé ses illuminations de fin d’année pour faire découvrir les lumières invisibles de la nature. A voir du 12 novembre au 18 janvier.

Pour la 7e édition, et malgré le succès rencontré ces dernières années – deux millions de spectateurs en six ans – “il fallait se renouveler”, souligne Gilles Bloch, le président du Muséum.

Adieu donc aux illuminations inspirées des lanternes chinoises: “On est passé du premier millénaire de la tradition chinoise au XXIe siècle, avec des technologies de vidéomapping, de projection vidéo, de lasers, de LED”, explique M. Bloch.

Le principe reste le même – une déambulation nocturne – mais il fallait faire évoluer “le côté statique” des illuminations, explique Gaël Clément, le commissaire scientifique du rendez-vous ouvert au public du 12 novembre au 18 janvier 2026.

Au programme, un parcours de 1,4 km dans les allées du Jardin des Plantes, qui sert d’écrin, comme les bâtiments du Muséum, à une plongée visuelle – et sonore, c’est l’autre nouveauté – dans “les lumières invisibles de la nature”.

“Ce sont des lumières dans des lieux obscurs, souvent inaccessibles. Ce sont des phénomènes qui sont lumineux, extraordinaires, féériques, mais qui sont tous vrais, tous réels”, souligne Gaël Clément.

Ces phénomènes ont pour noms la fluorescence (émission de lumière invisible pour l’homme par des minéraux, des roches, mais aussi des animaux et des plantes lorsqu’ils sont soumis à une exposition de lumière de haute énergie), la bioluminescence (la capacité de certaines plantes et animaux d’émettre de la lumière pour attirer, communiquer ou se défendre), ou encore l’incandescence (l’émission de lumière par certaines roches et minéraux quand ils sont chauffés, comme la lave des volcans ou la surface des météorites qui brûle au contact de l’atmosphère).

Comme les années précédentes, l’objectif est à la fois de divertir le public mais aussi de lui apprendre des choses.

Au long des 18 dispositifs de technologie immersive d’imagerie numérique installés sur le parcours, le spectateur est invité à plonger dans les univers minéral, végétal, terrestre, marin et céleste.

Ce qui frappe, ce sont les couleurs des minéraux, comme ces fluorites que l’on peut observer en détail grâce à leur recomposition en hologrammes, à partir des vrais spécimens conservés au sein du Muséum.

Ou encore ces champignons qui s’allument d’eux-mêmes quand la nuit tombe dans un sous-bois tropical, et les couleurs jaune, rouge, violet, du lichen des arbres passé au filtre des UV.

Abysses lumineuses

“Parfois, les organismes voient en dehors de notre spectre visuel. Avec des artifices techniques, on peut identifier des interactions qui nous sont invisibles, qu’on a assez récemment mis en évidence et dont on comprend aujourd’hui l’emploi”, ajoute le scientifique.

On peut découvrir la passiflore comme les papillons la voient, éclairant ses organes reproducteurs pour mieux les guider dans leur approche. Encourager des crevettes Acanthephyra purpurea à vomir une substance bleue pour se protéger de leurs prédateurs, dans des abysses que l’on pensait ténébreuses.

C’est l’occasion aussi d’expliquer des phénomènes tels que les éclairs, qui zèbrent le ciel les soirs d’orage. D’observer des aurores boréales et de voir, enfin, le lapin qui se terre sur la face cachée de la Lune.

Un débris de météorite de 420 kg est exposé en extérieur. C’est un bout d’une gigantesque masse qui a frappé la Terre il y a 50 000 ans, creusant un cratère de plus d’1 km de circonférence, le Meteor Crater, toujours visible dans l’Arizona (Etats-Unis).

Avec ce morceau de fer bien réel, les jeux visuels, les 60 cartels explicatifs disposés au long du parcours et une bande son concoctée à partir de la bibliothèque sonore du Muséum, presque tous les sens sont sollicités pour, finalement, éclairer les travaux des sciences.

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