Situé dans le 15e arrondissement de Paris, dans un lieu utilisé depuis 1910 par la RATP comme site de maintenance de la ligne 12 du métro, le nouvel atelier est adapté à la prise en charge des futures rames du métro MF19 qui équiperont progressivement huit lignes du réseau parisien.
“Il faut s’adapter aux évolutions, il y a une énorme différence de la place de l’électronique” dans les équipements modernes par rapport aux métros et RER circulant actuellement, certains depuis plusieurs décennies, a insisté Jean Castex, président de la Régie, qui a inauguré l’atelier le 23 mai.
Commandées à Alstom, les rames MF19 (pour Métro ferré Appel d’offre 19, à distinguer des MP, métros pneumatiques) sont dotées d’un système électro-magnétique de freinage moins bruyant, de caméras, de climatisation et encore de ports USB. Elles seront disponibles en trois longueurs, avec plusieurs aménagements intérieurs possibles. A terme, elles équiperont 8 lignes de métro (3, 3bis, 7, 7bis, 8, 10, 12 et 13) pour remplacer les MF 67, MF77 et MF88. Elles devraient être déployées à partir de 2027-2029, d’abord sur la ligne 13 et une partie des lignes 8 et 12.

Les systèmes électroniques et informatiques, ainsi que les équipements électro-pneumatiques (par exemple le freinage ou le contrôle moteur) de tout le matériel roulant de la RATP peuvent ainsi être réparés, testés et révisés dans cet atelier où travaillent 170 personnes.
“Notre grande force, c’est qu’on entretient aussi bien les trains des années 1970 que les modèles ultra-modernes”, explique Stéphane Caumon, responsable de l’atelier.
Pour faciliter le travail des salariés, quatre robots – de petits véhicules autonomes – se chargent de transporter les pièces lourdes ou encombrantes d’un étage à l’autre de l’atelier “et peuvent même prendre le monte-charge tout seuls. Pour les pièces plus petites, nous avons un réseau pneumatique qui amène à l’agent la pièce qu’il a demandée sous quinze minutes” via un réseau de tuyaux transparents où est propulsé de l’air comprimé.
La maintenance : face cachée de la RATP
Le nouvel atelier de maintenance des équipements (AME) est le deuxième du groupe RATP en Ile-de-France, avec celui de Saint-Ouen, et était auparavant situé dans le 20e arrondissement de Paris.
Arguant de “la volonté farouche de conserver des équipements industriels dans Paris”, Jean Castex a aussi souligné l’importance des services de maintenance des équipements, “face cachée de la RATP et versant indispensable”.
Le site de Vaugirard comprend également 235 logements – en partie occupés par des agents RATP – “dont 104 logements sociaux et 49 logements encore à venir”, a précisé Jean Castex.
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