Un stérilet de six mètres de haut a été brièvement érigé mardi à Paris par des associations féministes pour alerter notamment sur le sort des contraceptifs américains bloqués en Belgique, au cœur d’un bras de fer entre Bruxelles et la Maison Blanche.
L’installation pour quelques heures de ce monument place de la République, un site emblématique de la capitale française, s’inscrit dans le cadre d’une tournée européenne, “Freeda Womb”, visant à mettre l’accent sur les menaces pesant sur les droits et la santé sexuels et reproductifs dans le monde.
“Bonjour je suis Freeda, je suis un stérilet. Je suis un moyen de contraception sûr et efficace”, pouvait-on lire sur une pancarte.
“Défendre les droits et la santé sexuels et reproductifs, c’est une question de droits humains et de démocratie”, a déclaré Clara Dereudre, chargée de plaidoyer au sein de l’association féministe Equipop.
Signe de la menace qui pèse sur ces droits, la décision de l’administration américaine de détruire des contraceptifs américains stockés en Belgique, a souligné à ses côtés Chris Fleming, cofondateur d’Americans for contraception.
Ces contraceptifs avaient initialement été achetés par l’USAID, l’agence américaine pour le développement international, sous le mandat de l’ancien président Joe Biden pour être distribués aux femmes dans certains des pays les plus pauvres du monde, en particulier en Afrique subsaharienne.
Depuis, l’administration Trump a nettement revu à la baisse son soutien à l’aide internationale et aux programmes favorisant la planification familiale. En juillet, elle avait annoncé vouloir détruire ces contraceptifs, suscitant un tollé parmi les ONG et les associations féministes, notamment en France.
Mi-novembre, les autorités belges ont fait savoir que 20 des 24 camions chargés de pilules et autres moyens de contraception avaient été entreposés dans des bâtiments inadaptés et étaient désormais inutilisables.
“Aujourd’hui, on est dans une situation catastrophique pour les milliers de femmes et de filles qui devaient recevoir ces contraceptifs”, a dénoncé auprès de l’AFPTV la présidente du Planning familial Sarah Durocher, déplorant un “silence fort et impressionnant de la France”.
Pour elle, “il y a une mobilisation encore à faire (….) pour essayer de sauver” les “quatre cargaisons qui restent”.
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