Education | | 31/03
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À Saint-Ouen, une école en sursis de déménagement à cause du deal

À Saint-Ouen, une école en sursis de déménagement à cause du deal © CH

Les parents d’élèves de l’antenne de l’école maternelle Emile Zola, passage Elisabeth, n’en peuvent plus. Face à l’insécurité qui règne dans la cité Arago, l’un des derniers gros point de deal de Saint-Ouen, ils demandent le déménagement de l’établissement. Ils voteront ce jeudi.

Après les sachets de cocaïne, des bombonnes de protoxyde d’azote jetées dans la cour ont fini par exaspérer les parents d’élèves. Dans une pétition lancée le 15 janvier, ils interpellaient les “autorités compétentes, et particulièrement de la Mairie de Saint-Ouen“, en leur proposant “la relocalisation de l’école sur un autre site sécurisé et adapté.”

Déménagement temporaire

Message entendu par la mairie de Saint-Ouen, qui a précisé ce vendredi dans un communiqué, avoir entamé depuis deux mois une consultation avec les parents d’élèves élus, les équipes pédagogiques et l’éducation nationale (Dasen).

Ces discussions ont abouti à un “solution consensuelle transitoire” : “le déménagement provisoire de deux classes vers les locaux de la crèche Monmousseau et ceux de l’école élémentaire.” Ce projet de relocalisation sera présenté ce mardi aux parents d’élèves à l’école maternelle Émile Zola, avant d’être soumis à un vote jeudi prochain.

La découverte, à plusieurs reprises, de drogue dans la cour de récréation

L’antenne de l’école maternelle école Emile Zola qui regroupe quatre classes est, en effet, située dans une cité de Saint-Ouen où le trafic de stupéfiants sévit encore, malgré les démantèlements de plusieurs points de deal connus de la ville ces dernières années. Dans leur communiqué, les parents d’élèves dressent le constat d'”une situation mettant gravement en danger la sécurité et le bien-être de nos enfants“. En cause, “la découverte, à plusieurs reprises, de drogue dans la cour de récréation de l’école” : en mai 2024, celle “à deux reprises de sachets de cocaïne par la Gardienne de l’école” ; en septembre 2024, le “ramassage de sachets de stupéfiant par un élève de maternelle” ; et en janvier 2025, “des jets de bombonnes de gaz hilarant ayant endommagé la fenêtre donnant sur la bibliothèque, exposant nos enfants à un risque physique grave.”

Pas de fermeture de classes

De son côté, le député (LFI) de la circonscription, Éric Coquerel, a fait naître un début de polémique en se faisant l’écho d’inquiétudes “du symbole et du message envoyé en termes de renoncement si l’on choisissait de fermer [définitivement] une école publique“. “La Ville de Saint-Ouen tient à démentir formellement toute allégation concernant la fermeture de classes. Aucune décision de cette nature n’a jamais été envisagée par la ville“, a également clarifié la municipalité dans son communiqué de vendredi. “Si on la ferme temporairement, pour une réouverture dans quelques mois, le temps de créer les conditions d’un retour à la tranquillité, cela peut être une issue positive et consensuelle“, s’est réjoui ce matin le député insoumis sur ses réseaux sociaux.

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