Nouvelles salles d’embarquement, nouveau métro automatique interne… Le groupe ADP met le paquet pour maintenir la compétitivité de l’aéroport parisien Roissy-Charles de Gaulle. Les dirigeants de Paris Aéroports ont présenté les grandes lignes du plan 2035 de l’aéroport nord francilien. A la clef : un investissement de 3,5 à 4,5 milliards d’euros d’ici à dix ans.
Le gestionnaire Aéroports de Paris estime que “sans aménagements”, l’accueil dans le premier aéroport de l’Union européenne des 88 millions de passagers prévus en 2035 – contre 70 millions en 2024 – “serait fait avec une qualité de service très dégradée”, notamment “une forte augmentation des temps d’attente”.
Avec son “projet d’adaptation” – qui prévoit entre autres deux nouvelles salles d’embarquement – ADP ambitionne d‘”accompagner la croissance du trafic, même modérée” de Roissy-CDG, de “proposer un modèle d’aéroport décarboné” et de “préserver la dynamique de création d’emplois à l’aéroport”.
Le PDG du gestionnaire d’aéroports, Philippe Pascal, a évoqué lors d’un point presse “un moment déterminant” pour l’avenir de l’aéroport et du groupe. “L’intermodalité, et notamment le ferroviaire, sera au cœur de notre projet d’aménagement”, a-t-il souligné.
Le coût de la première phase du projet est estimé à “3,5 à 4,5 milliards d’euros entre 2025 et 2035, entièrement à la charge d’ADP”, a précisé à l’AFP Justine Coutard, directrice générale déléguée du groupe.
Deux nouvelles salles d’embarquement
Quatre ans après l’abandon du projet controversé d’extension de l’aéroport via la construction d’un quatrième terminal, Aéroports de Paris indique que son nouveau “modèle d’aménagement ne sera plus celui du Terminal 4, visant une augmentation massive, en un seul bloc, de nos capacités”, mais plutôt “une approche plus progressive et plus sobre des nouvelles constructions”.
Dès 2030, une salle d’embarquement sera créée à l’est du terminal 2E, dédiée aux passagers d’avions gros porteurs, “pour améliorer la qualité de service proposée aux passagers, et ainsi la compétitivité du hub” d’Air France, et une autre se concrétisera à l’extrémité ouest du terminal 2A.
ADP annonce également “la refonte des principales (zones de) frontières internationales, avec des bâtiments adaptés et mieux dimensionnés, pour garantir une meilleure qualité de service”.
Nouveau métro interne
Du côté des transports en commun, le but est de développer la gare SNCF située dans le terminal 2 de Roissy-CDG. Le groupe va aussi prolonger sa ligne de métro automatique interne, “Lisa”, pour faciliter la connexion entre les salles d’embarquement du hub d’Air France, et lancer “un deuxième métro automatique entièrement dédié à la correspondance”.
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