Les collégiens d’Ivry-sur-Seine auront dû patienter encore quelques semaines après la rentrée des classes, après 10 ans d’attente. Mais, ce lundi 3 novembre, le collège Assia Djebar, a fait sa rentrée dans le grand nouveau quartier d’Ivry Confluence.
C’est en 2015 que le collège Assia Djebar d’Ivry-sur-Seine aurait dû faire sa première rentrée, année de la mort de l’écrivaine algérienne qui a donné son nom à l’établissement, première femme de lettres nord-africaine à avoir été élue à l’Académie française.
Mais la découverte d’une pollution au mercure a retardé cette rentrée dix ans durant. L’établissement a, en effet, été construit sur la friche de l’ancienne usine Philips, dont demeure la cheminée. Ont suivi de longues expertises judiciaires pour déterminer les responsabilités, puis d’importants travaux de dépollution, incluant notamment le terrassement sous le bâtiment. Il a fallu attendre ensuite que l’ARS (Agence régionale de santé) rende son avis sanitaire favorable, permettant au département de réceptionner officiellement le collège le 27 juin 2025, dix ans après la date prévue. Quelques mois ont ensuite été nécessaires pour remettre le nouveau collège aux normes de 2025, en matière de sécurité comme d’infrastructures numériques, et non de 2015. Durant ces dix ans, un nouveau collège, Gisèle Halimi, a ouvert à Ivry plateau en septembre 2023.
Mais ce lundi 3 novembre, la page a bien été tournée, et c’est dans le nouvel établissement que les enseignants ont fait leur rentrée après les vacances de la Toussaint. Les élèves de 6e et 5e suivront ce mercredi 5 puis les 4e et 3e ce jeudi.
Au total, le projet a coûté 23 millions d’euros, financés par le conseil départemental du Val-de-Marne, en charge des collèges, après une maîtrise d’œuvre de l’aménageur du quartier Ivry Confluences, la Sadev 94.

Conçu par les agences Ameller Dubois et Mootz & Pelé, le collège comprend 26 classes, une section SEGPA, un gymnase, une salle polyvalente et un espace de restauration.
Le collège Djebar n’est pas le seul à avoir fait les frais de la pollution liée aux anciennes activités. A Vitry-sur-Seine, le collège Josette et Maurice Audin a aussi vu sa construction retardée en raison de la présence d’hydrocarbures, heureusement détectée avant la construction. Tandis qu’à Vincennes, c’est le collège Saint Exupéry qui a dû déménager en urgence après la découverte fortuite, lors de travaux de rénovation, d’une pollution aux solvants chlorés liée à une ancienne fabrique d’œillets métalliques qui officiait à la fin du 19ème et au début du 20ème siècle. La réouverture est désormais envisagée en 2028 et les élèves ont emménagé en attendant dans des constructions provisoires au pied du château.

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