Culture | | 25/04
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BD, mangas, romans graphiques : la librairie Tome 47 enracinée avec succès à Vitry-sur-Seine

BD, mangas, romans graphiques : la librairie Tome 47 enracinée avec succès à Vitry-sur-Seine © GO

Déjà douze ans que la librairie Tome 47 a posé ses premiers cartons de livres à Vitry-sur-Seine. Spécialisée dans la bande dessinée, le roman graphique, les mangas et l’album jeunesse, elle a réussi son ancrage. Au prix d’un travail sans compter. Rencontre avec son fondateur, Grégoire Orsingher.

Derrière le comptoir, Grégoire Orsingher, fondateur et unique gérant de la librairie, connaît le métier. « Cela faisait longtemps que j’avais la volonté d’ouvrir un lieu qui ressemblait vraiment la manière dont je pense et j’aime la BD, avec une vraie sélection éditoriale, et la possibilité de faire vivre la librairie au-delà des simples ventes », explique-t-il.

Une sélection resserrée

Avec près de 6 000 références en rayon, Tome 47 ne cherche pas à couvrir l’intégralité de la production éditoriale en bande dessinée, mais privilégie une sélection que le gérant-fondateur de la librairie, Grégoire Orsingher connaît en détail. « Ce n’est pas énorme, mais j’ai lu chaque titre, je peux en parler avec les clients. Ça permet un échange plus direct, plus précis », défend le libraire. Voilà déjà douze ans qu’il a ouvert sa librairie, après avoir travaillé pendant deux décennies dans d’autres enseignes, notamment à la librairie “Impressions” d’Enghien-les-Bains — l’une des plus anciennes librairies BD de France — ainsi qu’à la librairie “Tropiques” de Paris, au sein de laquelle il a créé le rayon bande dessinée.

L’objectif est de proposer une offre accessible mais ciblée, dans laquelle les lecteurs peuvent circuler sans se perdre, développe le libraire. Pour ceux qui ne trouvent pas leur bonheur, il est possible de commander avec réception entre 24 à 48 h pour les livres édités en France.

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Installée depuis avril 2013, Tome 47 tient son nom de son adresse, au 47 avenue Guy Môquet à Vitry-sur-Seine

Les événements : un pilier pour maintenir la dynamique

Dans le prolongement de cette spécialisation et des conseils, qui permettent de fidéliser un public amateur de ce segment assez large du roman graphique, du manga et de la bande dessinée, Tome 47 multiplie aussi les événements, des rencontres-dédicaces d’auteurs et autrices aux expositions, en passant par les concerts. Ces rendez-vous, souvent organisés en fin de semaine, visent à maintenir la dynamique et à favoriser les échanges avec le public. Début avril, c’est par exemple la caricaturiste Coco, collaboratrice de Libération, qui est venue signer à Vitry-sur-Seine.

Pour Grégoire Orsingher, ces moments permettent de renouveler l’intérêt pour les ouvrages exposés, tout en attirant un public plus large. La configuration de la librairie, relativement ouverte, permet de déplacer facilement les produits et d’adapter l’espace en fonction des formats d’événements. « On peut accueillir une vingtaine de personnes sans trop de difficulté. S’il faut plus, on pousse un peu les rayons, et ça passe ».

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Bandes dessinées, mangas, albums jeunesse, romans graphiques… la librairie indépendante s’est spécialisée autour d’une sélection resserrée de titres que le gérant-fondateur, Grégoire Orsingher, a tous lus.

Ces animations sont aussi l’occasion de valoriser d’autres titres du catalogue, en déroulant une thématique. Lors des rencontres et des dédicaces, des ouvrages sont mis en avant dans une sélection dédiée, ce qui permet à la fois d’aiguiller les visiteurs et de soutenir des éditeurs avec un peu moins de visibilité, poursuit le libraire. La programmation se construit en fonction des parutions, des disponibilités des auteurs, mais aussi de l’actualité et des demandes de ses lecteurs.

Des institutions locales qui jouent le jeu

Tome 47 appuie aussi son modèle économique par des partenariats les institutions publiques locales, fournisseur principal de bandes dessinées pour la bibliothèque de Vitry-sur-Seine, la médiathèque de Choisy-le-Roi, ainsi que pour plusieurs écoles, collèges et lycées environnants. “Les collectivités passent commande presque chaque semaine. C’est une part importante du chiffre d’affaires, et surtout, ça permet de faire circuler les BD dans les classes, les CDI (centres de documentation), les centres de loisirs ”, explique Grégoire Orsingher.

Entre 60 et 90 heures par semaine : “Ce n’est pas un métier qu’on fait à moitié

Après douze ans d’installation, la librairie Tome 47 a ainsi réussi à s’imposer comme acteur culturel dans la ville et au-delà. Au prix d’un engagement total. Grégoire Orsingher estime ainsi travailler entre 60 et 90 heures par semaine. “ Ce n’est pas un métier qu’on fait à moitié. Il faut être là, discuter avec les gens, connaître les livres, monter les événements. Mais c’est ce qui rend le lieu vivant !”

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