En Val-de-Marne comme ailleurs, les premiers rendez-vous ont démarré tôt ce mercredi matin, dans le cadre du mouvement “Bloquons tout”, occasion de raviver des luttes locales, notamment devant Sanofi Maisons-Alfort ou devant le centre municipal de santé à Choisy-le-Roi.
Après des AG d’organisation fin août, des pots de départ à François Bayrou ce lundi et des échanges sur les messageries internet, le mouvement “Bloquons-tout”, également décliné en “Indignons-nous” s’est organisé en Val-de-Marne, dans différents sites, du centre d’incinération d’Ivry-sur-Seine, à la porte d’Italie, la porte d’Ivry, au centre municipal de santé de Choisy-le-Roi… L’occasion pour le mouvement de mettre en lumière des situations particulières.
Dans la matinée par exemple, près de 150 personnes ont convergé devant une filiale de Sanofi, basée à Maisons-Alfort, où un piquet de grève a été planté depuis début juillet, pour s’opposer à la vente de cette filiale à un groupe allemand. CGT, FO, CFDT y avaient sorti les drapeaux aux côtés d’élus de gauche, comme les députées du Val-de-Marne Mathilde Panot (LFI) et Clémence Guetté (LFI) ou Sophie Taillé-Polian (Génération.S) dont les prises de parole se sont succédé.
Pour Déborah Rocha, déléguée FO, qui travaille depuis quatorze chez Sanofi Maisons-Alfort, cette journée permet de médiatiser le combat des salariés pour empêcher la cession à l’allemand Adragos pharma. “Ici, nous produisons le Lovenox, un médicament anticoagulant qui existe depuis plus de 80 ans. Nous savons que les commandes vont baisser dans les années qui viennent, mais nous voulons conserver notre savoir-faire français, garder notre produit phare et en faire venir de nouveaux à produire”, résume la déléguée syndicale. “Nous étions fiers de travailler pour Sanofi. Nous voulons que le groupe stoppe cette hémorragie de céder ses sites de production. C’est le neuvième site de production à être cédé en dix-huit mois, et nous en attendons deux autres avant la fin de l’année”, alerte Déborah Rocha.
“Pour les salariés, cela va être une perte énorme car nous perdrons tous nos accords au bout de trois ans. Il y a beaucoup d’inquiétudes et de personnes en souffrance, en arrêt de travail. On a eu un DGI (Danger grave et imminent) de déclenché”, ajoute encore la représentante du personnel. Dans l’accord de vente, le repreneur allemand s’est engagé à ne pas supprimer d’emplois durant trois ans.

Ce midi, un rassemblement s’est tenu devant le centre municipal de santé de Choisy-le-Roi, dont le devenir divise localement. (Article à venir)
“Les gilets jaunes, cela a duré un an, et après il ne s’est rien passé”
Du côté de l’université de Créteil, pas de grosse initiative. Ce mardi, les étudiants croisés sur place, qui faisaient à peine leur rentrée, semblaient intéressés sans être mobilisés. “Je sais qu’il va y avoir des protestations mais je reviens de stage à l’étranger, donc je n’ai pas trop suivi. Personnellement , je suis en colère contre la réforme du bac que j’ai vécue et contre le retrait des aides pour l’apprentissage, car je suis apprentie et je sais que cela va être compliqué pour les suivants”, témoigne Aïcha, en licence d’ingénieure biomédical et santé. “On a tous un rôle à jouer, les étudiants aussi sont concernés. Mais je ne sais pas si cela fait bouger les choses. Les gilets jaunes, cela a duré un an, et après il ne s’est rien passé”, estime-t-elle.
Noa, en licence droit, a entendu parler du mouvement sur les réseaux et entend se mobiliser en n’utilisant pas sa carte bleue. Leila est pour la grève, pour “écouter la voie du peuple”, mais à condition que cela “n’impacte pas trop le quotidien.”

Ecoles en colère
En parallèle du mouvement “Bloquons-tout”, la mobilisation lié aux écoles se poursuit. Des parents d’élèves de l’école maternelle Victor Hugo de Choisy-le-Roi prévoyaient ainsi de se rassembler devant la direction académique ce mercredi après-midi, pour s’opposer à la fermeture d’une classe.
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Ceux qui défendent à tout crin leur emploi chez Sanofi (notamment en disant qu’ils étaient fiers d’y travailler) plébiscitent donc le système capitalistique qui les paye … cherchez l’erreur !
Sanofi a déjà liquidé toute sa chimie fine, après on achète les produit actifs en Inde ou en Chine et on pleure la perte d’indépendance… Entre les normes environnementales qui rendent les usines chimiques très complexes à créer, voir impossible à construire et le cout de main d’œuvre en France, Sanofi ne sera bientôt plus qu’une marque distributeur…. Une belle complicité volontaire ou pas de destruction entre les politiques et l’entreprise…
On peut dire même plus : l’obstination des bureaucrates et politiciens de la Sécu, de la Santé à baisser et rebaisser le prix des génériques (décrétés “vieux médicaments” …) ne laisse pas d’autre choix que les produire en pays à bas cout, et encore souvent tous ensemble au même endroit, loin là-bas.
Et quand il y a un problème de production ? Pénurie générale ! Surtout que si le prix français est le plus bas d’Europe, on n’est pas les mieux servis.
Nous payons le résultat de décisions à court terme, par des gens qui se croient subtils et politiques en refilant la responsabilité à d’autres.
Et aussi, la perte des brevets assez vite, donc la concurrence des génériques rapide, a eu un effet pervers redoutable : beaucoup de recherches sur petites molécules (par synthèse chimique) ont été abandonnées, au profit de molécules telles anticorps (dites biothérapeutiques) bien plus chères et complexes. Moralité : aucune.
Bien d’accord avec vous… je vois que nous connaissons bien la situation tous les 2…
Bloquons tout de façon ultra efficace
Supprimons tous les prélèvements automatiques de nos comptes
Je n’ai pas d’argent sur mon compte et donc aucun prélèvement. C’est ça la misère !
Que préconises-tu ?
OK. Fais le d’abord et on te suit.
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