Nomination | | 18/08
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Bry-sur-Marne : Agnès Chauveau prend la présidence de l’INA par intérim

Bry-sur-Marne : Agnès Chauveau prend la présidence de l’INA par intérim © CD

Agnès Chauveau, directrice générale de l’Institut national de l’audiovisuel, qu’elle avait rejoint en 2015 après son licenciement de Sciences Po pour plagiat, a été nommée présidente par intérim suite à la suspension de Laurent Vallet pour achat de cocaïne. Entreprise publique, l’Ina, basée à Bry-sur-Marne face aux studios de cinéma, est à la fois en charge de valoriser et conserver les archives de chaînes de télévisions, et de former à l’audiovisuel.

L’arrêté de nomination est signé de la ministre de la Culture, Rachida Dati, qui a la tutelle sur l’INA. Mme Dati avait annoncé mardi suspendre M. Vallet “en attendant de plus amples informations”, en assurant avoir “pris connaissance” de sa mise en cause “par la presse”.

Auparavant, des sources judiciaires et policières avaient indiqué à l’AFP que M. Vallet avait été interpellé le 29 juillet à son domicile parisien par la police après s’être fait livrer de la cocaïne, confirmant une information de Valeurs Actuelles.

Dans un communiqué, M. Vallet avait dit “prendre acte” de cette suspension, prononcée selon lui “en vue de l’audience à laquelle (il est) convoqué début septembre au tribunal judiciaire de Paris pour une injonction thérapeutique”.

Spécialiste des médias, Agnès Chauveau travaille depuis 2015 à l’INA, dont la mission est d’archiver les images et sons de la télévision et de la radio. Elle en est directrice générale déléguée depuis 2021.

Les téléspectateurs connaissent son visage : elle intervient dans l’émission Rembob’INA présentée par Patrick Cohen sur la chaîne LCP, qui revient sur de grands moments de l’histoire récente en puisant dans les archives télé de l’INA.

Début 2015, Mme Chauveau avait été remerciée de l’école de journalisme de Sciences Po, dont elle était directrice exécutive, à cause d’accusations de plagiat, avant de rebondir à l’Ina.

Dans plusieurs de ses chroniques sur France Culture, ensuite retranscrites sur le Huffington Post, le média Arrêt sur images avait repéré des passages copiés d’autres articles non cités. “J’oublie de citer certains papiers mais ce n’est jamais volontaire”, avait répondu Mme Chauveau à Arrêt sur images, ajoutant n’avoir “pas le temps de citer à l’antenne toutes (ses) sources”.

Laurent Vallet, 55 ans, a été reconduit en mai pour un troisième mandat de cinq ans, sur proposition de Mme Dati. A la tête de l’INA depuis 2015, il a succédé à Agnès Saal, restée moins d’un an en poste. Cette dernière avait dû démissionner après la révélation de frais de taxi dépassant 40 000 euros en dix mois.

L’INA est concernée par le projet de réforme de l’audiovisuel public porté par Mme Dati. Il prévoit de créer une holding, France Médias, qui chapeauterait également France Télévisions et Radio France. Les syndicats des entreprises et sont opposés.

Après la suspension de Laurent Vallet, la section CGT de l’INA a « déploré » que « cette affaire privée surgisse dans un contexte déjà complexe » pour l’entreprise en raison du projet de réforme.

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