Education | Val-de-Marne | 29/06
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Canicule à l’école en Val-de-Marne : en attendant des consignes précises, élus et profs s’organisent

Canicule à l’école en Val-de-Marne : en attendant des consignes précises, élus et profs s’organisent © Fotolin

(Voir article plus récent) 36 degrés ce lundi, puis 40 degrés mardi et mercredi, voilà les prévisions de Météo France pour la région parisienne. Alors que de nombreux établissement scolaires au bâti peu récent sont mal isolés, faut-il fermer les écoles ? En Val-de-Marne, les syndicats ont alerté le rectorat la semaine dernière et se préparent à remplir des registres de danger grave et imminent. Des élus prévoient pour leur part de fermer leurs écoles mardi, comme au Plessis-Trévise.

Déjà le 18 juin dernier, quand les chaleurs commençaient, les équipes enseignantes des écoles Maurice Thorez de Champigny-sur-Marne alertaient sur les conséquences. “Plus de 30 degrés ce matin dans les classes dès 8h30, avant l’arrivée des élèves… On n’ose pas imaginer l’après-midi…” déploraient les enseignants. Depuis, le mercure a continué de grimper et les syndicats enseignants sont montés au créneau auprès de la direction académique. Le SnudiFo a interpellé le directeur académique le 25 juin tandis que la CGT Educ’Action lui écrivait. Une interpellation renouvelée lors d’une réunion ce 26 juin. “Des consignes ont été données par le rectorat et des recommandations figurent sur le site du ministère. Mais, en l’état actuel, de nombreuses écoles sont dans l’impossibilité de suivre ces recommandations et consignes du fait de leurs infrastructures ne permettant pas de garder une « ambiance fraîche », et/ou avoir une solution de « repli », ne disposant pas de point d’eau dans les classes… De plus, aucun matériel de mesure n’est à disposition des personnels pour vérifier la température des installations. Certains collègues, qui ont été amenés à utiliser le matériel pédagogique ou personnel, ont pu constater, en ces derniers jours de fortes chaleurs, des températures dans les classes atteignant plus de 30 degrés Celsius. De fait, les personnels enseignants et les élèves sont exposés à des températures pouvant constituer un risque pour leur santé. Et les prévisions météorologiques font état d’un pic de température à venir les lundi 30 juin et mardi 1er juillet”, alertait ainsi le Snui-Fo dans sa déclaration liminaire. la Snuipp FSU rappelait pour sa part les nouvelles obligations en matière de chaleur pour les employeurs.

Ce dimanche, le SnudiFo a publié un communiqué invitant les “autorités nationales à prendre la responsabilité de fermer les écoles pour protéger les personnels et les élèves.” Les consignes rappelées ce dimanche par le ministère de l’Education, ne sont en effet pas toujours applicables, qui préconisent que les établissements scolaires doivent “adapter leur organisation et l’utilisation des lieux en fonction de l’exposition au soleil, afin d’accueillir les élèves dans des espaces préservés de la chaleur”. Or, beaucoup d’écoles sont assez anciennes et peu isolées, ne disposant pas, en cas de vraie canicule, d’espace au frais pour tous les élèves. Dans ce contexte, le syndicat a invité les personnels à “remplir le Registre de Danger Grave et Imminent, en indiquant la situation précise”, puis à exercer leur droit de retrait le lendemain, en cas d’absence de réponse.

“Il n’y a pas de recensement des écoles à problème en cas de forte chaleur, et nous sommes submergés de questions de collègues, en l’absence de décision de l’Education nationale. Certains ont par exemple prévu des sorties ces jours là”, indique Luc Bénizeau, délégué départemental SnudiFo.

Du côté des maires, en charge des écoles maternelles et élémentaires, on s’interroge aussi. “On essaie de travailler intelligemment avec l’inspection académique, on attend encore des précisions”, indique Fatah Aggoune, président de l’Association des maires du Val-de-Marne et maire PCF de Gentilly. “A Gentilly, nous avons ouvert les salles climatisées pour nos anciens et on va travailler avec les agents pour adapter les horaires dans les services.” A Valenton, le maire, Metin Yavuz (DVD), indique avoir prévu des bouteilles d’eau et de faire fermer les volets, en attendant de nouvelles consignes de la préfecture et de la direction académique.

Certains maires prévoient d’ores et déjà de fermer mardi. C’est le cas du Plessis-Trévise qui avait déjà pris cette décision lors d’une précédente canicule en 2019. “Nous avons décidé d’ouvrir ce lundi pour ne pas prendre les parents au dépourvu mais l’école sera fermée mardi”, indique le maire, Didier Dousset (Modem). “Nous accueillerons en revanche les enfants au centre de loisirs mercredi car nous avons des salles climatisées au centre sportif.” En 2019, six villes avaient fermé leurs écoles.

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