Les écoles suffoquent, mais sont restées ouvertes ce lundi en l’absence de consignes de fermeture du préfet ou de l’éducation nationale. Face à des conditions parfois intenables dans les classes, certains maires ont donné le choix aux parents.
“Vigilance rouge pour canicule“. À compter de mardi 12h00, c’est le niveau d’alerte sous lequel les services de Météo France place la Seine-Saint-Denis pour des températures qui vont s’échelonner entre 35 et 40°C, avec des pics pouvant atteindre 40 à 41°C à Paris et en petite couronne. Dans une note transmise aux chefs d’établissement, le rectorat de Créteil rappelle les mesures de vigilance à diffuser aux personnels : “s’assurer que les élèves et les personnels ont à disposition de l’eau potable, utiliser les salles les moins exposées à la chaleur (façades moins exposées ou protégées, espaces végétalisés et couverts), ne pas exposer les élèves en extérieur en zone non ombragée ou encore inviter les élèves à boire régulièrement et à mouiller leur peau...”
“Réfléchir à des modifications d’horaires adaptés aux chaleurs extrêmes“
Pas de quoi vraiment satisfaire le syndicat FSU Snuipp 93 qui constate qu'”à chaque épisode de fortes chaleurs, un grand nombre de personnels des services publics se retrouvent ainsi confronté-es à des conditions de travail dangereuses en raison de l’inadaptation des bâtiments ou d’un travail en extérieur.” Et d’appeler à “évaluer quotidiennement les risques liés aux fortes températures et prendre les mesures adéquates“. Aussi, recommande-t-il, “de réfléchir à des modifications d’horaires adaptés aux chaleurs extrêmes, qui soient les mêmes pour toutes les personnes salariées et les élèves, en privilégiant la classe le matin, ce qui permettrait aux familles de récupérer leurs enfants et de limiter l’utilisation de climatisation dans les bureaux, néfaste pour l’environnement.” Autre demande : “penser enfin à un cahier des charges pour les aménagements et le bâti scolaire, afin de l’adapter aux épisodes climatiques de grand froid ou de fortes chaleurs.”
“Il est temps de créer une culture du “confort d’été” et de la co-construire avec toutes les communautés éducatives, les représentants des collectivités de rattachement et l’Education nationale“, fait savoir la FCPE signalant que “quelle que soit la typologie et la qualité thermique d’un bâtiment scolaire, sans ventilation nocturne, le rafraîchissement est impossible“.
De leur côté, plusieurs maires ont pris les devants. Lundi, la ville des Lilas a arrosé tôt le matin les cours d’école, distribué des bouteilles d’eau dans toutes les écoles qui ont aussi été livrées en ventilateurs supplémentaires le matin et l’après-midi. Mais, “après échange avec la Direction Académique des Services de l’Education Nationale et l’Inspecteur de l’Education nationale, nous invitons les parents qui le peuvent à garder leurs enfants demain mardi 1er juillet“, fait savoir aux parents Lionel Benharous, le maire (PS) des Lilas. “Pour les familles qui ne le pourraient pas, les enfants seront accueillis dans leurs écoles par les équipes enseignantes et périscolaires habituelles“, ajoute-t-il. La ville doit aussi prendre une décision sur l’ouverture ou non du Centre de loisirs mercredi 2 juillet. Même décision du maire (PS) de Saint-Ouen qui annonce que “face à la vague de chaleur actuelle et afin de garantir la sécurité des enfants et des personnels, des aménagements exceptionnels. Pas d’obligation scolaire : vous pouvez garder votre enfant à la maison si vous le pouvez. Fermeture des écoles à 16h. Pas d’accueil de loisirs le soir après 16h. Et cantine fermée dans certaines écoles“.
De son côté, la ville de Dugny, où les écoles resteront ouvertes et les accueils seront assurés, “appelle les familles qui le peuvent à garder leurs enfants à domicile” ce mardi comme déjà lundi. “La préfecture de Seine-Saint-Denis a déclenché une alerte canicule. Au regard des fortes chaleurs attendues ces trois prochains jours, nous vous incitons très fortement, si vous en avez la possibilité, à ne pas mettre vos enfants à l’école” jusqu’à mercredi“, alertait dès lundi la ville du Bourget.
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