Comment s’informent les jeunes ? Suivent-ils encore des médias ? Sont-ils accros à l’info ou s’en désintéressent-ils ? Témoignages devant le lycée Le Corbusier d’Aubervilliers.
Yassine et Ryad, deux élèves en classe préparatoire scientifique, avouent ne pas avoir beaucoup de temps pour suivre l’actualité. “On a trop le nez dans nos concours, pour être honnête, les infos, ce n’est vraiment pas la priorité“, confie Yassine. “Ça peut m’arriver de lire un article de presse en diagonale mais c’est tout“, confie-t-il, les yeux fatigués par sa journée de révision. “C’est difficile de suivre quoi que ce soit de manière régulière. En fait, on ne regarde même plus la télé. Mais le foot, ça, on suit toujours, c’est un peu notre échappatoire”, rebondit Ryad.
Quand il s’agit de s’informer, ces deux-là préfèrent s’en tenir à l’actualité sportive. “On suit ça grâce à des médias comme ActuFoot sur Twitter pour avoir un aperçu rapide de ce qui se passe“, explique Yassine dont le téléphone est constamment à portée de main, la dernière notification sportive affichée à l’écran.
“C’est sur Twitter que tout commence”
Pour plusieurs élèves rencontrés devant le lycée, ce début mars, X (anciennement Twitter) reste la plateforme où l’actualité prend vie presque en temps réel. “C’est sur Twitter que tout commence“, explique Khalil, 17 ans, passionné par la géopolitique. Des comptes comme AlertesInfos (compte créé en 2018) lui permettent de suivre la situation à Gaza, confie-t-il.
“Je vais sur Google, chercher des mots-clés, et si ça sort sur plusieurs sites, je me dis que c’est probablement vrai.”
“Je suis des comptes comme Cerfia ou Mediavenir qui publie des alertes infos sur des sujets en cours. Donc, quand un truc important se passe, je vais sur Google, chercher des mots-clés, et si ça sort sur plusieurs sites, je me dis que c’est probablement vrai”, ajoute une lycéenne. Une démarche qu’elle estime nécessaire pour être à jour sans trop se laisser submerger par l’information.
“J’ai l’impression qu’ils ne cherchent plus à nous informer, mais à nous faire réagir”
D’autres élèves expriment leur méfiance envers certains médias. “Je ne supporte plus CNews ou BFM TV“, lance Malik, 17 ans, en secouant la tête. “J’ai l’impression qu’ils ne cherchent plus à nous informer, mais à nous faire réagir”, dit-il, l’air agacé.
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