Le ratio de cas de VIH par rapport à la population est le double en Ile-de-France, par rapport à la moyenne nationale, alertent les autorités sanitaires qui insistent sur la nécessité de multiplier et diversifier les opérations de dépistage, et de déployer massivement la prophylaxie pré-exposition (PreP) auprès es personnes à risque.
L’Île-de-France rassemble environ 40 % des cas de VIH en France alors qu’elle ne compte que moins de 20% de la population du pays, chiffre Santé Publique France, en ce 1er décembre, Journée internationale de lutte contre le Sida. Précisément, l’agence estime à 2 010 les nouvelles découvertes de séropositivité en 2024, auxquelles s’ajoutent 1 418 nouvelles infections. Par ailleurs, près de 4 000 personnes ignorent leur séropositivité, ce qui retarde l’accès au traitement et maintient le risque de transmission. C’est dans ce contexte que se poursuit le déploiement du programme “VIH Zéro en Île-de-France en 2030”, porté par l’ARS Île-de-France et l’ANRS Maladies infectieuses émergentes, avec 25 nouvelles propositions cette année.
Diversifier les lieux de dépistage pour aller vers les personnes à risque
Parmi les priorités : un dépistage plus tôt pour pouvoir se soigner et prévenir les risques de transmission au plus vite. Un objectif qui passe par une meilleure diffusion de l’information des dépistages et surtout une diversification des lieux et contextes de dépistage pour se rapprocher de tous les types de publics les plus à risque.
Sensibiliser communautés de soignants et villes en géolocalisant la progression de l’épidémie
Les nouvelles propositions visent aussi à détailler la progression de l’épidémie de manière fine et localisée pour faire prendre conscience des enjeux aux collectivités locales, communautés de professionnels de santé et institutions locales, et ainsi susciter des actions de prévention et de dépistage.
Accélérer le déploiement des traitements préventifs (prophylaxie pré-exposition)
Au-delà du dépistage, l’autre grand enjeu est celui de la prophylaxie pré-exposition (PreP), qui consiste à prendre un médicament antirétroviral de manière préventive, pour éviter d’être contaminé par le VIH. Au premier semestre 2024, 59 326 personnes ont recouru à la PrEP en Ile-de-France, soit 6 580 de plus qu’en 2023. L’usage reste néanmoins concentré chez les HSH (hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes) à Paris. Les données montrent une utilisation faible chez les femmes et les jeunes, alors que ces groupes représentent une part croissante des nouvelles infections. Les propositions visent donc à faire entrer ces traitements dans des associations communautaires, via les téléconsultations, dans les protocoles entre médecins, sages-femmes et infirmiers, ainsi que dans les PMI et centres de santé généralistes.
A l’occasion du 1er décembre, de nombreuses initiatives de dépistage sont organisées dans la région. Voir la carte des initiatives recensées par l’Agence régionale de santé.

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