“De la Libération à la Victoire. Combattre et reconstruire 1944-1945” Tel est le thème de l’exposition proposée par le Service historique de la défense, dans le pavillon du Roi du Château de Vincennes. A voir jusqu’au 21 septembre, à l’occasion du 80e anniversaire de l’armistice. Visite.
Le Service historique de la Défense, installé au cœur du château de Vincennes, a inauguré ce lundi 5 mai l’exposition « De la Libération à la Victoire. Combattre et reconstruire 1944-1945 », à quelques jours des commémorations du 8 mai. Accessible gratuitement au public du 6 mai au 21 septembre, cette rétrospective éclaire les derniers mois de la Seconde Guerre mondiale, entre combats acharnés, renaissance politique et efforts de reconstruction.
Reconstruire tout en finissant la guerre
Conçue de manière chronologique, à partir de trois séquences, l’exposition met en lumière les défis rencontrés par la France à la veille de la Libération. La première partie revient sur l’année 1944 et la réorganisation du pays sous l’impulsion du Gouvernement provisoire de la République française, d’abord dirigé par Charles de Gaulle. On y découvre comment l’armée française, affaiblie par la débâcle de 1940 et les années d’Occupation, se restructure en intégrant progressivement les Forces françaises de l’intérieur (FFI). Parmi les pièces présentées, une note du 28 novembre 1944 sur la situation de la 1ère division de marche d’infanterie qui a participé au débarquement de Provence et jouera ensuite un rôle décisif dans la libération de l’Alsace et de la Lorraine.
La deuxième séquence se concentre sur les derniers combats, entre l’automne 1944 et le printemps 1945. Période moins médiatisée, elle met en lumière la participation cruciale, mais souvent sous-estimée, des femmes et des combattants étrangers dans la libération du territoire. Les trois quarts du territoire et les grandes villes sont alors libérés, mais les combats se poursuivent contre les dernières poches de résistance nazie, notamment dans l’Est du pays.
La dernière partie s’attarde sur l’après-guerre immédiat. Elle aborde l’épuration — judiciaire et extrajudiciaire — avec un bilan glaçant de 9 000 exécutions sommaires, ainsi que les immenses destructions subies par le pays : 7 800 communes sinistrées, 500 000 immeubles détruits. La reconstruction s’illustre à travers une série d’infographies et de documents d’archives.
Deux ans de travail pour réunir les archives et les mettre en scène
Conçue par le Service historique de la défense, qui fête cette année ses vingt ans et conserve les archives de l’armée française, l’exposition révèle un riche corpus de documents et d’archives issus notamment de l’Établissent de la communication et de production audiovisuelle de la Défense (ECPAD), de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE), des Archives diplomatiques, du musée de l’Armée et du musée de l’Air et de l’Espace, du musée de l’Armée et encore l’Ina (Institut national de l’audiovisuel). A découvrir, des lettres, photographies, vidéos, et des pièces exceptionnelles comme le document de capitulation allemande signé à Berlin ou un exemplaire personnel de Mein Kampf d’Adolph Hitler. Fruit de deux années de travail, l’expo a mobilisé six commissaires et une centaine de personnes.
Pensée pour tous les publics, elle mêle archives historiques, dispositifs interactifs et jeux pédagogiques à destination des plus jeunes.
L’exposition a été inaugurée ce lundi 5 mai par la ministre déléguée la Mémoire et des Anciens combattants, Patricia Miralles, à quelques jours des commémorations du 8 mai 1945.
Infos pratiques (horaires, accès, événements)
L’entrée est gratuite
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y avait aucun motif de se réjouir de cette Libé, elle avait tout foutu à terre
C’était mieux avant, c’est ça ?
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