L’homme grièvement blessé par balles lundi après avoir gravé des croix gammées à la gare d’Austerlitz est décédé des suites de ses blessures à l’hôpital. L’agent de la sûreté ferroviaire ayant tiré a été relâché mardi matin sans poursuite à ce stade. Explications.
“Les témoignages confirment les gestes décrits et les multiples sommations des agents de la SUGE (la police des chemins de fer, ndlr) avant les tirs”, a expliqué le ministère public.
La victime, un homme né en Syrie en 1976 et domicilié à Paris, avait été touchée à l’aine. Son décès a été constaté à l’hôpital vers 22h lundi.
L’enquête de flagrance, ouverte pour violences avec arme par personne dépositaire de l’autorité publique, a donc été requalifiée comme ayant entraîné la mort.
Elle se poursuit, confiée au troisième district de la police judiciaire parisienne. Une deuxième enquête est aussi en cours, ouverte pour violences sur personne dépositaire de l’autorité publique ou chargée de mission de service public.
Lundi, l’homme décédé avait été repéré par des agents de la RATP vers 11H00 “ayant gravé des croix gammées sur du mobilier RATP en différentes stations de la ligne (de métro) 9”, avait relaté le parquet.
Gare d’Austerlitz, vers 14H00, un témoin avait signalé à la SUGE “qu’un homme venait de graver quatre croix gammées aux abords de la ligne 5”.
Une demi-heure plus tard, la patrouille a repéré cet homme “sur le parvis extérieur”, il “a été vu mettre sa main dans son blouson” et “il en a sorti ce qui apparaissait être une arme de poing, qu’il a brandie des deux mains en direction des agents”. L’arme “s’est avérée factice” par la suite, a précisé le parquet.
Selon une source policière, l’homme n’a pas obtempéré aux injonctions de l’équipage de la SUGE, et l’un des agents a fait usage d’une arme “à plusieurs reprises”.
D’après une autre source policière, l’homme portait un gilet tactique, une matraque télescopique, une paire de menottes et un insigne de la police américaine.
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