Politique | | 25/08
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Dénonçant une “vision étriquée de la neutralité du service public”, Ivry-sur-Seine maintient sa banderole “Stop au génocide” à Gaza

Dénonçant une “vision étriquée de la neutralité du service public”, Ivry-sur-Seine maintient sa banderole “Stop au génocide” à Gaza © Ivry

Pas question de retirer la banderole dénonçant un génocide à Gaza de la façade de l’hôtel de ville, défend le maire PCF d’Ivry-sur-Seine, Philippe Bouyssou, malgré l’injonction du tribunal.

“Stop au génocide ! à l’annexion des territoires palestiniens et à tous les crimes de guerre. Ivry-sur-Seine, ville messagère de pais réclame un cessez-le-feu, la reconnaissance de l’Etat palestinien et le retour des otages”. Tel est en substance le message de la banderole installée au-dessus de la porte de la mairie, sous le drapeau bleu-blanc-rouge, depuis le 11 juin, pour témoigner du soutien de la municipalité au peuple palestinien. Alors que le préfet du Val-de-Marne a demandé au maire de retirer cette banderole et que le Tribunal administratif vient de donner raison au représentant de l’Etat, le maire de la ville refuse de s’exécuter. Dans un communiqué, l’édile communiste rappelle que des messages de ce type sont régulièrement déployés en banderole sur la façade de la mairie, contre la guerre en Ukraine, en soutien au peuple palestinien, en soutien à Salah Hamouri, ou encore contre la réforme des retraite.

volonté de nier le premier génocide du 21ème siècle

“C’est pourtant la première fois, en plein coeur de l’été, qu’une telle demande de l’Etat est confirmée par la justice administrative”, s’étonne Philippe Bouyssou pour qui cela “constitue une atteinte à la liberté d’expression des communes, un déni de démocratie, une vision étriquée de la neutralité du service public, une volonté de nier le premier génocide du 21ème siècle en cours pourtant déjà fortement documenté.”

Dans ce contexte, et alors que l’ONU vient de reconnaître l’état de famine dans la bande de Gaza, le maire, qui a mis en ligne le mémoire en défense de la ville, indique qu’il fera appel de la décision auprès du Conseil d’Etat. Surtout, il fait savoir qu’il ne retirera pas la banderole “bien que cette procédure d’appel ne soit pas suspensive”. Cette décision, prise après consultation de la majorité municipale, précise-t-il, est une “modeste résistance institutionnelle”, “le minimum que la dignité nous commande.”

“La décision du Président de la République de reconnaître enfin l’Etat palestinien va dans le bon sens. Le sens d’une paix juste et durable pour les deux peuples. Il doit aller au bout et ne pas céder à l’odieux procès en antisémitisme qui lui est fait par le Premier Ministre Israélien Benyamin Netanyahou”, poursuit le maire pour qui le refus de décrocher la banderole place la municipalité, “encore une fois, du bon côté de l’histoire.”

Pour marquer le coup, l’élu appelle à un rassemblement devant l’hôtel de ville mercredi 3 septembre à 18h30.

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