Hommage | Val-de-Marne | 09/04
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Des pavés dorés pour ne pas oublier la déportation nazie, à Charenton-le-Pont et Saint-Maurice

Des pavés dorés pour ne pas oublier la déportation nazie, à Charenton-le-Pont et Saint-Maurice © St Maurice

Restaurer la mémoire de personnes déportées grâce à des pavés ancrés dans le sol, là où vivaient les victimes, telle est la mission que s’est donnée l’association Stolpersteine. Après Fontenay-sous-Bois et Saint-Mandé, c’est à Saint-Maurice et Charenton que ces pavés en laiton ont pris place, ces 7 et 8 avril, après un travail de mémoire effectué par les élèves des deux communes.

A Saint-Maurice, ce 7 avril, c’est la mémoire de Raoul, Freida et leur fille Sarah, qui a été rappelée, devant leur dernier domicile, au 64 rue du maréchal Leclerc. Deux classes de CM2 de l’école Roger Revet avaient travaillé en amont, avec l’archiviste de la ville, Virginie Bailleul, et leurs enseignants, sur le parcours de la famille Rosinski et du moulin rouge (situé sur le bras de Marne). Arrêtés au printemps 1943, Raoul et Freida ont été internés à Drancy puis déportés à Auschwitz où ils ont été assassinés. Sarah a été arrêté plus tard, en novembre, et a été internée à Compiègne puis Drancy avant d’être déportée et assassinée à Majdanek.

© St Maurice

A Charenton-le-Pont, c’est ce mardi 8 avril qu’un pavé a été posé en mémoire de Sarah Aptekar. Originaire d’Odessa, à l’époque dans l’empire russe, elle était arrivée en France avec son mari en 1910 et avait un fils, né en 1918. Elle était infirmière et son mari électricien lorsqu’ils se sont installés à Charenton-le-Pont. C’est lors de la rafle du Vel d’Hiv que Sarah a été arrêtée, le 16 juillet 1942, par la police française, à 4 heures du matin. Internée à Drancy, elle a été déportée à Auschwitz-Birkenau quelques jours plus tard. Ce sont les petites filles de Sarah, Françoise Doline et Evelyne Lemberski, qui ont initié le projet avec l’association Stolpersteine, porté ensuite par Laurence Krongelb, la professeure d’histoire géographie au collège-lycée catholique Notre-Dame des missions, avec ses élèves. Ces derniers ont confectionné un marque-page pour se souvenir. Voir ci-dessous.

Ces plaques en laiton, réalisées par le plasticien berlinois Gunter Demnig, avaient déjà pris place en Val-de-Marne, à Fontenay-sous-Bois et à Saint-Mandé. En parallèle de grands monuments emblématiques, cette myriade de petits pavés dorés constitue un immense mémorial de proximité, décentralisé.

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