Justice | Val-de-Marne | 07/11
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Double assassinat à Saint-Maur-des-Fossés : l’accusé risque la perpétuité

Double assassinat à Saint-Maur-des-Fossés : l’accusé risque la perpétuité © CD

“Un acte de guerre”: l’accusation a requis jeudi la réclusion à perpétuité au procès en France de Charles D., un Américain de 50 ans qui comparaît devant la justice pour l’assassinat de son ex-compagne et de l’homme qu’elle fréquentait.

Ce double assassinat est “un acte de guerre obéissant à un plan de bataille, un acte de guerre privée” avec pour objectif de récupérer la garde de ses filles, a requis l’avocate générale, Stéphanie Gauthier, devant la cour d’assises du Val-de-Marne.

Elle a demandé que la peine soit assortie d’une période de sûreté de 20 ans et du retrait total de l’autorité parentale sur les enfants que Charles D. avait eu avec la victime.

Il est accusé d’avoir en juillet 2020 criblé de balles Aurélie, 43 ans, avec qui il était en conflit sur la garde de leurs trois filles, et Christophe, 42 ans, qui avait entamé depuis à peine deux semaines une relation avec elle.

Le résident du Colorado, qui avait la garde de ses enfants pour quelques semaines pendant l’été, a reconnu être revenu en France au moment des faits pour moins de 48 heures sans prévenir sa famille ou ses filles. Mais il a maintenu ne pas être responsable de la mort du couple.

Pendant près de deux heures, Stéphanie Gauthier est revenue presque minute par minute sur la soirée durant laquelle Aurélie et Christophe ont été assassinés, pointant les nombreuses incohérences du récit de l’accusé, resté impassible devant une salle pleine de la famille des deux victimes, de leurs amis et de leurs collègues.

“passage à l’acte de manière méthodique”

“Il est arrivé à la conclusion après des années de reproches que son objectif – sa réunion avec ses enfants – ne pouvait passer que par la mort d’Aurélie” et “a organisé son passage à l’acte de manière méthodique”, détaille-t-elle en rappelant notamment l’achat de l’arme plusieurs mois avant juillet 2020.

Aucun “obstacle” ne pouvait l’arrêter, y compris la présence qu’il ignorait de Christophe, qu’Aurélie venait de rencontrer et avec qui elle passait sa première nuit, “réduit au statut de dommage collatéral”.

L’accusé, résident de l’Etat du Colorado, a nié tout au long de son procès être l’auteur d’un féminicide prémédité et d’un assassinat et assuré qu’il avait été “piégé”, s’embourbant parfois dans des explications alambiquées.

Tour à tour, les avocats des parties civiles qui ont défilé jeudi en fin de journée ont décrit la “douleur” des familles et proches d’Aurélie et de Christophe et la force de leur conviction que Charles D. est bien leur assassin malgré son “déni”.

Tous ont demandé à Charles D. la “vérité”.

Les plaidoiries de la défense et le dernier mot de l’accusé sont attendus vendredi, avant que la cour ne se retire pour délibérer.

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