Loisirs | Ile-de-France | 07/07
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Escalade, ouverture aux passants, agriculture… l’hippodrome de Paris-Vincennes prépare sa mue

Escalade, ouverture aux passants, agriculture… l’hippodrome de Paris-Vincennes prépare sa mue © DR

Nouvelle offre de restauration, possibilité de traverser l’hippodrome par les promeneurs en dehors des courses, pôle agriculture urbaine, mur d’escalade géant… Paris a posé ses conditions avant de renouveler sa concession à la SETF (Société d’Encouragement à l’élevage du Trotteur Français) pour l’exploitation de l’hippodrome du bois de Vincennes. Objectif : attirer de nouveaux visiteurs alors que la clientèle des paris hippiques est vieillissante. Détails.

Inauguré en 1863, l’hippodrome de l’est parisien est la vitrine des courses de trot en France et accueille plusieurs courses prestigieuses comme le Grand Prix d’Amérique. Il est situé dans le bois de Vincennes, à la station RER A de Joinville-le-Pont, à proximité du lac de Gravelle, de l’école du Breuil, de la ferme pédagogique et de l’arboretum

Très actif, c’est l’hippodrome qui accueille le plus grand nombre de courses hippiques dans le monde avec plus de 155 journées de courses et 17 000 chevaux partant à l’année, indique la SETF dans un communiqué.

Propriété de la ville de Paris, l’hippodrome de Vincennes est exploité depuis 1975 par la SETF (Société d’Encouragement à l’élevage du Trotteur Français). Alors que le bail de 50 ans arrivait à échéance fin 2024, la SETF était le seul candidat recevable du nouvel appel d’offres. Le Conseil de Paris a ainsi voté vendredi 4 juillet le renouvellement de la concession pour une durée de 30 ans, après cinq ans de négociations.

Le projet de la SETF a été retenu pour ses propositions d’ouverture et d’animations du lieu, malgré un niveau de redevance forfaitaire proposé plus faible qu’espéré par la capitale, 2 millions d’euros par an au lieu de 5 millions attendus. “Ce niveau de redevance forfaitaire bas, justifié par le candidat comme étant le maximum soutenable pour la filière, est en rupture complète avec le contrat historique et s’élève à près de 20 fois la redevance forfaitaire perçue en 2024” (101 832 euros), motive la délibération adoptée vendredi.

“C’est une histoire de 120 ans qui se prolonge, inscrivant notre futur dans ce site exceptionnel pour les 30 ans à venir”, se réjouit Jean-Pierre Barjon, président de la SETF.

Pôle agriculture urbaine

Concrètement, la SETF s’est engagée à s’adapter au nouveau contexte en rénovant et en diversifiant les activités. Au programme notamment : un pôle d’agriculture urbaine représentant un investissement de 60 millions d’euros, dont les travaux commenceront dès 2025.

Ecopâturage

En ce qui concerne le bien-être animal, la SETF envisage d’installer six poneys sur le site en écopâturage et de proposer des activités de découverte adaptées à un jeune public.

Diversification de la restauration

Le nouveau projet prévoit une offre de restauration “permettant de viser des clientèles diversifiées tout au long de l’année (grand public, parieurs, familles, professionnels, promeneurs, sportifs…)”, détaille le document.

Possibilité de traverser pour les piétons, d’ici à 2030

Autre nouveauté : la possibilité de traverser l’hippodrome, qui évitera aux promeneurs un long détour de contournement tout en leur faisant découvrir le lieu. “L’ouverture à la promenade publique permet de traverser l’hippodrome du sud-ouest vers le nord-est en dehors des jours de courses, (…) accompagnés de panneaux d’information et de sensibilisation à la biodiversité, au bien-être animal et à l’agriculture, ce qui permet au public de s’approprier pleinement ces espaces”, précise la délibération adoptée par la ville.

© Google Earth

L’ouverture de la promenade est prévue après des travaux de réaménagement, au plus tard en 2030.

Escalade, école de vélo, séminaires

L’exploitant prévoit aussi des activités d’escalade (comprenant le plus haut mur d’Ile-de-France, en partenariat avec Arkose), d’e-cycling, une école du vélo, et la commercialisation de séminaires et évènements culturels (foires, festivals…), une offre qui va se préciser dans les prochains mois.

Confrontée à un public vieillissant, les sociétés organisatrices de courses misent sur les événements festifs pour rajeunir et renouveler la fréquentation des hippodromes.

Celui de Vincennes organise déjà plusieurs festivals, notamment cet été le Peacock Society Festival ou le Drone Art Show.

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