Le Prisme, pôle de référence inclusif et sportif métropolitain, a été inauguré samedi à Bobigny. Seul héritage physique des Jeux paralympiques de Paris 2024, il accueillera chaque mois 18 000 sportifs handicapés ou valides.
Derrière sa façade tout en courbes, ajourée telle une dentelle, le gymnase de 15.000 mètres carrés est le fruit d’un travail de concertation entre 200 associations spécialisées, clubs parasportifs et établissements médico-sociaux.
Marquages au sol des terrains en LED, dont la luminosité peut varier, rampe circulaire permettant l’autonomie de toute personne en fauteuil roulant sur les trois niveaux : tout a été réfléchi de façon à s’adapter aux diverses situations de handicap.
Les couleurs ont été choisies pour ne pas être trop agressives et des alcôves de repli ont été prévues pour les personnes qui seraient psychiquement ou physiquement fatiguées.
Outre les deux grands terrains multi-sports (futsal, hand, volley, basket 3×3, badminton), le Prisme rassemble un dojo, un mur d’escalade, un bassin d’apprentissage pour la natation, une salle de boccia et une salle d’armes avec 6 pistes d’escrime.
Il abrite également un pôle médical et de recherche, pour accompagner les sportifs dans leur pratique et développer des innovations pédagogiques et techniques.
Interrogé par l’AFP, Stéphane Troussel, président du conseil départemental de Seine-Saint Denis, prend exemple de la piste de 50 mètres truffée de capteurs “pour retracer à la fois les mouvements du corps, mais aussi le poids des équipements sur la piste”.
Le conseil départemental de Seine-Saint Denis a été le premier contributeur en allouant plus de 31 millions d’euros au chantier.
“Si on veut changer la donne vraiment en matière à la fois d’accessibilité, mais d’universalité et d’inclusion dans la société, il fallait changer de braquet aussi à travers un équipement”, affirme le président du 93 qui veut faire du Prisme “une sorte de vaisseau amiral du parasport en Ile-de-France et même dans le pays”.
Le budget total de 55,4 millions a été complété par les apports de la Métropole du Grand Paris (13 millions), l’Etat via la société de livraisons des ouvrages olympiques (4,2 millions), la région Ile-de-France (4 millions), le Fonds de solidarité interdépartemental d’investissement (2 millions) et la ville de Bobigny (500 000 euros).
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