Des chauffeurs de taxis ont mené lundi matin un “mouvement statique” devant plusieurs terminaux des aéroports parisiens d’Orly et Roissy-Charles de Gaulle. Ils prévoient un réel blocage à partir de mercredi.
A l’issue d’une rencontre avec les représentants des chauffeurs, François Bayrou avait annoncé samedi soir le réexamen à partir de mardi de la convention qui prévoit une unification des tarifs pour le transport des malades, ainsi qu’un travail sur le respect des règles par les plateformes de VTC, deux revendications majeures des taxis.
Dimanche, les chauffeurs de taxis avaient décidé de prolonger leur mobilisation.
“Charles de Gaulle et Orly sont occupés comme prévu depuis 6H“, a indiqué lundi matin Emmanuelle Cordier, présidente de la Fédération nationale du taxi (FNDT).
“mouvement statique”
Cette action, prévue entre 6H et 8H, consistait en un “mouvement statique”: “si vous vous mettez devant des terminaux, plus personne ne peut les atteindre”, a déclaré le secrétaire fédéral de la FNDT, Dominique Buisson, qui n’a pas précisé le nombre de taxis participant à l’action.
Les chauffeurs devaient ensuite rejoindre leurs collègues Boulevard Raspail à Paris, près du ministère des Transports, où ils sont rassemblés depuis le début de leur mouvement.
“Aujourd’hui c’est soft, c’est à partir de mercredi où il y aura vraiment aura un blocage si véritablement les réunions ne donnent pas plus que ça”, a ajouté M. Buisson.
Les chauffeurs de taxis sont mobilisés depuis une semaine contre une convention qui va modifier leur rémunération pour le transport de malades. Le nouveau système entend reposer sur une prise en charge de 13 euros par l’Assurance maladie, puis un tarif kilométrique. Il est conçu pour dissuader les retours à vide ou les temps d’attente trop longs.
Cette tarification doit entrer en vigueur le 1er octobre. L’objectif est de limiter la croissance des dépenses de transport sanitaire qui ont atteint 6,74 milliards d’euros en 2024, dont 3,07 milliards pour les taxis conventionnés (un bond de 45% depuis 2019).
Le réexamen prévu dans les prochaines semaines devra toutefois se faire “sans changer la date d’application” du texte et la cible en matière d’économies, a précisé François Bayrou.
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