La nouvelle géographie des quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV) en Ile-de-France montre un renforcement de la pauvreté, notamment en Seine-Saint-Denis, mais aussi la gentrification de certains secteurs, selon une étude publiée mercredi par l’Institut Paris Région.
Avec 1,7 million d’habitants situés dans les quartiers prioritaires en 2024, soit un Francilien sur sept et 32% des habitants des QPV de France métropolitaine, l’Ile-de-France est la région la plus concernée par la politique de la ville et ses dispositifs renforcés en matière d’éducation, de culture, de santé, d’emploi ou de logement.
En 2024, l’Ile-de-France compte 298 quartiers prioritaires selon la géographie actualisée, contre 272 en 2015, tandis que la part des habitants de QPV s’est davantage renforcée en Ile-de-France qu’en province.
Dans certaines communes, plus de 80% de la population est en géographie prioritaire
Cette progression est “la plus forte dans les quatre départements déjà les plus concernés, signe d’une polarisation des espaces les plus pauvres”, notamment en Seine-Saint-Denis.
Dans certaines communes, plus de 80% de la population est en géographie prioritaire, comme Aubervilliers (90%), La Courneuve (88%) ou Grigny (86%).
“La nouvelle géographie prioritaire traduit la paupérisation d’importants secteurs urbains, mais aussi des effets de valorisation, à proximité de Paris, dans les sites les mieux desservis et dans les projets d’aménagement impliquant une diversification de l’offre de logements avec un renchérissement des prix”, relèvent les deux auteures.
“gentrification des communes limitrophes de Paris”
Parmi les facteurs explicatifs, “l’inaccessibilité du logement” mais aussi la “gentrification des communes limitrophes de Paris”, avec l’arrivée du Grand Paris Express et ses quatre nouvelles lignes de métro automatique.
Les QPV franciliens accueillent une population globalement “plus active, plus diplômée, plus familiale et plus immigrée” que dans les autres régions, et les logements y sont davantage suroccupés.
A noter aussi des ménages “seuls et âgés plus fréquents à Paris” et un profil “plus jeune et familial en Seine-Saint-Denis”.
L’installation de ménages aux revenus plus élevés et la baisse de la population constituent les deux principaux facteurs de sortie de la politique de la ville.
L’impact des programmes de renouvellement urbain, avec ses opérations de démolition-reconstruction de grands ensembles et de diversification de l’habitat, est également jugée “manifeste”.
En revanche, des zones pavillonnaires “fortement précarisées” sont situées hors QPV faute de densité de population suffisante.
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L’Ile de France est devenue une zone d’inégalités géographiques totales : à Paris les vieux riches et les bobos héritiers, dans les ‘bonnes’ banlieues la gentrification, permise entre autre par le développement des transports en commun, dans les chancres pavillonnaires les familles classes moyennes, endettées et dépendantes de leurs voitures (une par adulte) et des zones commerciales, aux immigrés le reste …
Mais dès que l’on impose la mixité sociale, à l’exemple de Saint-Maur, aussitôt s’élèvent les protestations, dont certaines expriment des craintes légitimes car le déplacement de populations sans accompagnement génère de nombreux problèmes.
J’ai eu l’occasion de faire un achat particulier à Aubervilliers. Très bien reçu, on m’explique qu’il faut une heure pour préparer ce produit. Je vais donc faire un tour dans la ville (il était à peut près 11 h du matin), et pendant une heure j’étais le seul blanc (je n’ai pas dit le seul Français) … Ce n’est pas du racisme, mais comment voulez vous que des enfants ou des jeunes qui vivent dans cette ville se sentent ‘français’ puisqu’ils ne rencontrent que des descendants d’immigrés, qui regardent chez eux la télévision du pays et parlent leur langue ? J’imagine que dans les écoles et les collèges l y a plusieurs nationalités, dont les plus jeunes maitrisent très mal le français … Dans de telles conditions ne peut que s’installer le communautarisme.
Je précise que je n’ai eu aucun problème de quelque nature que ce soit pendant cette balade d’une heure.
Voilà ce qu’est devenue la région parisienne : ségrégation géographique et sociale, répartition des types de populations, transports en commun et individuels saturés, éloignement des domiciles et du travail, opposition des uns aux autres …
Pas trop étonnant que cette région, et surtout sa capitale, perd régulièrement des habitants.
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