Festival | Val-de-Marne | 22/01
Réagir Par

Jazz, flamenco, maloya, électronique et great black music : la 34e de Sons d’hiver 2025 s’ouvre en Val-de-Marne

Jazz, flamenco, maloya, électronique et great black music : la 34e de Sons d’hiver 2025 s’ouvre en Val-de-Marne

“Ce n’est pas qu’un festival de Jazz”, prévient Fabien Simon, directeur du festival Sons d’hiver qui démarre ce vendredi 24 janvier, jusqu’au 15 février. Entre avant-gardes et héritages, jazz et musiques électroniques, flamenco et maloya, une trentaine de concerts réunissant 150 artistes animeront la scène musicale du Val-de-Marne.

Pour cette 34e édition, le fil rouge reste la “Great Black Music”, concept qui met en valeur les apports culturels et musicaux des artistes afro-descendants, sans exclure d’autres esthétiques. Le seul mot d’ordre est la créativité, résume Fabien Simon.

C’est intéressant d’aller du côté des musiques traditionnelles, car ce sont des musiques qui inspirent les artistes de jazz” indique le directeur du festival.

À l’image d’un Miles Davis qui reprend du flamenco dans Sketches of Spain, ou d’un Jacob Desvarieux qui a hybridé jazz et zouk dans Namn Kann, la programmation du festival est pensée à travers le double mouvement de la création artistique : la reprise de la tradition et l’expérimentation avant-gardiste. Don Cherry, “un des plus grands musiciens de jazz”, sera ainsi mis à l’honneur lors de la soirée d’ouverture. Décédé il y a maintenant trente ans, celui qui “a inventé le concept de “musique du monde” avec la fusion entre jazz et instruments traditionnels” semble incarner l’idéal de cette 34e édition. Au programme encore : des performances d’African Jazz Roots, qui mélange jazz et musique traditionnelle sénégalaise, avec notamment la présence de la kora, l’instrument des griots ; ou encore, de Discobole orchestra accompagné de Christine Salem et Lagon Nwar, qui proposeront des performances entre maloya (musique originaire de la réunion) et jazz, incarnent, pour ne citer qu’eux, cette hybridité entre tradition et avant-gardisme. 

L’Espagne et le flamenco seront aussi à l’honneur le 8 février, lors d’une soirée où “L’enfant maudit du flamenco”, Nino de Elche viendra proposer sa musique expérimentale. Un son “qui casse les codes, mais qui puise toutes ses inspirations dans le flamenco”. Il sera suivi par Jorge Pardon qui célébera l’œuvre de son ancien compagnon de route, Paco de Lucia, connu notamment pour avoir jazzifié le flamenco en y “introduisant notamment le saxophone”. Ces deux artistes ont “la volonté d’inscrire le flamenco dans le temps présent et d’en faire quelque chose de vivant, ils s’inscrivent dans un mouvement en avant,” appuie Fabien Simon. 

La Great Black Music électronique

Le festival se conclura, les 14 et 15 février, sur un week-end organisé par King Britt, DJ, producteur et universitaire américain. Intitulé Blacktronika, ce projet sur deux soirs s’empare du concept artistique d’afrofuturisme qui est un courant s’inspirant de la science-fiction et de la technologie, pour notamment ré-imaginer le monde sans les oppressions subies par les afro-descendants. À l’instar de Niles Rodgers, qui a mélangé Funk et Disco, ou de Fela Kuti, qui a inventé l’afrobeat, King Britt cherchera à proposer une création pour “remettre les artistes noirs au centre des débats, car ils ont toujours eu l’impression d’avoir été mis en second plan et c’est vrai aussi dans la musique électronique”. “Il sera accompagné d’un certain nombre d’artistes qui viennent de tous d’un univers différent, d’où “Great black Music”. Du Jazz, du Hip-Hop, de la Soul, de la musique électronique…”. 

Sera aussi présent Tyshawn Sorey, batteur et compositeur lauréat du prix Pulitzer de la musique en 2024 (Il sera aussi présent le 13 février au Théâtre Antoine Vitez pour une performance en trio).  

La plateforme : un bonus qui s’enrichit chaque année

Créée pendant le Covid, et “du constat qu’il y a de moins en moins de place pour la culture dans la presse”,  la plateforme est un espace multimédia gratuit et en accès libre développé en parallèle du festival. “Le but est de creuser dans les thématiques et l’univers des artistes que l’on invite. Pour certains, c’est important d’en savoir un peu plus sur les artistes que l’on va voir”. Ainsi sont mis à dispositions documentaires, reportages photos et des créations sonores. Objectif : mettre en perspective les artistes et leurs arts, les ancrant ainsi dans un contexte social, historique et politique.

Plus d’infos et réservations

Abonnez-vous pour pouvoir télécharger l'article au format PDF. Déjà abonné ? Cliquez ici.
Aucun commentaire

    N'envoyez que des photos que vous avez prises vous-même, ou libres de tout droit. Les photos sont publiées sous votre responsabilité.

    Ajouter une photo
    Ajouter une photo

    Laisser un commentaire

    Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

    Vous chargez l'article suivant