Photos, encouragements… Jean-Luc Mélenchon a été accueilli avec sympathie ce dimanche matin à Choisy-le-Roi, où il venait soutenir la pétition lancée par la députée locale LFI Clémence Guetté. L’occasion aussi d’une déambulation avec le candidat LFI aux municipales, Robin Albert.
La pétition, intitulée “Non à l’interdiction des découverts bancaires”, a été lancée suite à la transposition en France d’une directive européenne visant à encadrer strictement les découverts bancaires. Les banques devront désormais évaluer la solvabilité du client comme pour un crédit à la consommation. La mesure doit entrer en vigueur dans un an.
“Plus de 22% des Français sont à découvert le 16 du mois. Aujourd’hui, ces personnes survivent grâce au découvert autorisé. À partir du 20 novembre 2026, ce sera interdit. Vous devrez demander une autorisation à votre banquier à chaque découvert. Cette mesure va toucher en particulier les personnes précaires et les mères isolées. Si vous dépassez 200 euros de découvert, votre banquier devra scruter vos comptes et jugera de l’utilité de vos dépenses ! C’est infantilisant. Si les personnes sont à découvert, ce n’est pas parce qu’ils ne savent pas gérer leur argent”, dénonce la pétition déposée par Clémence Guetté, qui grimpait ce dimanche après-midi vers les 40 000 signatures.
“On peut comprendre qu’il y ait une politique sur le surendettement (…) Mais faire du découvert un crédit à la consommation, ça ne va plus”, abonde Jean-Luc Mélenchon devant la presse. La porte-parole du gouvernement, Maud Bregeon, a pour sa part accusé sur RTL LFI d’avoir lancé “une fake news”, soulignant que les découverts étaient “déjà contrôlés” et “continueront à l’être”.
A Choisy-le-Roi, où le taux de pauvreté atteint 23%, Jean-Luc Mélenchon était ce dimanche en terrain conquis. Les habitants de la commune ont voté pour lui à 43,2% au premier tour de la présidentielle de 2022. “On sera toujours avec vous”, lui lance un homme devant l’étal d’un traiteur marocain, au sein du marché où le fondateur de La France Insoumise s’est engouffré.
“Qu’est-ce qu’il y a de bon aujourd’hui?”, sourit Jean-Luc Mélenchon en s’approchant du stand. L’occasion pour lui de rappeler qu’il est né à Tanger.
“Ce n’est pas les marchés de Paris, il n’y a qu’à voir les prix”, observe le triple candidat à la présidentielle. Devant la presse, il lâche quelques piques au PS, accusé d'”amateurisme” dans les discussions budgétaires, et d’avoir “changé d’alliance” au profit du parti Renaissance de Gabriel Attal.
De bon gré, l’ancien député de Marseille patiente pour accorder des selfies. “Je suis une Africaine, de Mauritanie. Je fais une photo avec toi. Je t’aime”, lance une habitante. Mais, “il ne faut pas que faire des photos et prendre le tract, il faut signer la pétition”, répond Jean-Luc Mélenchon.
“Oui, ou un autre parmi mes copains”
Samedi, un sondage Elabe pour BFMTV et La Tribune Dimanche donnait l’ex-candidat à la présidentielle à 12,5% d’intentions de vote au premier tour, à trois points de la qualification pour le second. A un homme qui lui lance “Mélenchon président!”, l’intéressé répond : “Oui, ou un autre parmi mes copains”.
En attendant les présidentielles, cette venue a aussi permis une déambulation du candidat LFI aux municipales (à droite sur la photo de une) aux côtés du fondateur du mouvement.

23% la population de Choisy sous le seuil de pauvreté.
On peut s’interroger sur la politique d’attribution de logement des anciens élus communistes.
Quant aux fausses nouvelles, LFI en a l’habitude.
Sans vouloir défendre ceux auxquels vous vous en prenez, sachez que l’attribution de logements sociaux dépend autant des préfectures, des entreprises privées et publiques, de services sociaux que des municipalités. Cela crée une situation très difficile à maîtriser, ce d’autant que la construction de nouveaux logements sociaux est en panne.
Pour vous donner une idée, le Kremlin-Bicètre annonçait 8000 demandes pour moins de 200 logements libérés. Si vous tenez compte que tout fonctionnaire d’État muté ou nommé dans l’Ile de France est prioritaire, ce qui est le cas, par exemple, pour nombre de reçus aux concours de la police (quasiment les seuls encore tenus), établir une liste claire et nette des attributions devient tâche quasi impossible.
Oui, il y a opacité, mais la situation est opaque pour tout le monde.
Il ne sert donc à rien de porter des accusations ou en insinuer comme vous le faites, la question est que le logement échappe aux lois du marché et que les loyers, tous les loyers, soient plafonnés. Il convient aussi de relancer la question d’un nouveau plan de logements sociaux à l’échelle de la région, accompagné d’une déconcentration des entreprises.
Ce n’est malheureusement pas à l’ordre du jour avec la droite, l’extrême-droite et l’extrême-centre. Libéralisme économique, oblige…
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