Pour l’édition 2025 des journées européennes du patrimoine, la ville de Saint-Denis ouvre grand les portes des cathédrales du rail ce samedi. Classé monument historique depuis 2004, les anciens hangars de la SNCF seront en partie réaménagés en musée du hip hop au cœur d’un nouveau quartier de ville.
Hautes de 19 mètres, les voûtes en béton armé de la grande cathédrale contemple plus d’un siècle d’histoire. Les journées du patrimoine donneront samedi l’occasion de découvrir ce patrimoine de l’industrie du rail avant sa reconversion.
Un dépôt de maintenance et de réparation pour les trains de 1874 à 1999
A l’origine, c’est la Compagnie du Nord qui édifie les premiers hangar en 1874. Le dépôt assurait notamment la maintenance des locomotives à vapeur de la compagnie. Mais le site que reprend la SNCF a partir de 1920 est détruit par un bombardement allié. Le dépôt de la Plaine renaît après-guerre avec la construction de la petite cathédrale et ses cinq nefs, jusqu’à l’arrêt d’activité en 1999.
Un nouveau quartier de Saint-Denis avec un musée du hip hop et un parc de 1,7 hectare
Un quart de siècle plus tard, cette friche de 5,5 hectares va muter. La ville de Saint-Denis, SNCF Immobilier, l’Établissement public foncier d’Ile-de-France ont signé, le 8 juillet les promesses de vente du foncier à un groupement composé d’Eiffage Aménagement et d’Aire Nouvelle, filiale d’Equans France. Autour des Cathédrales du rail, 650 nouveaux logements mixtes seront construits, dont 20% de logements locatifs sociaux, 30 % en BRS (Bail réel solidaire) et 50% en accession libre. Le futur quartier comprendra aussi un parc en pleine terre, refuge de biodiversité de 1,7 hectares, dans lequel 650 arbres seront plantés.
Les deux anciennes halles ferroviaires, elle, seront transformées en un espace culturel nommé « L’Aérosol Saint-Denis » dédié aux cultures urbaines, notamment le hip-hop, d’ici à 2028.
La visite organisée à l’occasion de ces Journées européennes du patrimoine sera conduite par Antoine Furio, chargé d’inventaire du patrimoine culturel au Département de la Seine-Saint-Denis, et Bertrand Monchecourt, architecte du patrimoine en charge de la reconversion des « Cathédrales du rail », avec la participation d’Eiffage Aménagement et de Maquis-Art – L’Aérosol.
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