Les retards de paiement n’ont cessé de progresser en 2025 et mettent particulièrement en difficulté les petites entreprises, entrainant un effet boule de neige envers leurs propres fournisseurs. La CCI Paris Ile de France alerte avec un rapport, et préconise plusieurs solutions.
“Chaque année les délais de paiement s’allongent. En 2025, les retards ont atteint un nouveau palier en France. C’est une préoccupation majeure pour les PME et les micro-entrepreneurs qui voient leur résilience économique impactée. Sans compter l’effet boule de neige avec le fournisseur qui faute d’être payé ne peut à son tour honorer ses factures”, alerte Dominique Restino, président de la CCI Paris Ile-de-France.
La CCI régionale a documenté dans un rapport la progression des retards de paiement, en hausse en 2025, et leurs conséquences économiques pour les PME. Un décalage de paiement augmente de 25 % le risque de défaillance d’une entreprise, et jusqu’à 40 % au-delà de 30 jours. 80 % des retards concernent les PME, ce qui met en danger la solidité des chaînes de sous-traitance. D’ores et déjà, 30 % des saisines du Médiateur des entreprises concernent les retards de paiement.
Le rapport publié par la CCI propose d’amplifier le recours à des outils existants mais encore peu utilisés comme l’affacturage et l’affacturage inversé, qui permettent d’obtenir rapidement des liquidités via un tiers financier. Il insiste aussi sur l’importance d’indiquer systématiquement les conditions de paiement dès la contractualisation et de former les équipes à l’usage d’outils de suivi automatisé.
Autre piste : la généralisation de la facturation électronique, facilitée par un accompagnement renforcé. Une enquête menée par la CCI montre que 71 % des chefs d’entreprise interrogés y voient un bénéfice en matière de gestion et de suivi.
Enfin, la CCI propose la création d’un fonds de soutien, financé par les amendes infligées aux mauvais payeurs. Ce fonds pourrait servir à accorder des avances de trésorerie ou soutenir des actions de sensibilisation.
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