Culture | Paris | 07/10
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La Maison des mondes africains ouvre à Paris, avec une première exposition, “Noires”

La Maison des mondes africains ouvre à Paris, avec une première exposition, “Noires” © MansA

Près de 40 ans après l’Institut du Monde Arabe, Paris a désormais sa Maison des mondes africains (MansA). Ce nouveau lieu culturel a ouvert samedi 4 octobre dans le 10e arrondissement.

“Je vais faire en sorte que ce soit historique et rien ne m’arrêtera”, promet Elisabeth Gomis, directrice générale de ce “laboratoire” pluridisciplinaire installé provisoirement dans un ancien atelier de haute couture du Xe arrondissement.

Cette Maison, qui aspire à terme à devenir le pendant pour l’Afrique de l’Institut du monde arabe, dépend à la fois du ministère de la Culture et des Affaires étrangères.

“Le temps nous est compté”, dit-elle. “Soixante ans après les indépendances (…) on va enfin avoir un lieu qui va accueillir, propager, mettre en lumière la parole afro-descendante”, motive Elisabeth Gomis, convoquant aussi bien l’écrivaine guadeloupéenne Maryse Condé que le rappeur américain Kendrick Lamar.

Pour son inauguration samedi, MansA a confié les clés à l’artiste française Roxane Mbanga, qui a transformé une partie des 800 m2 du lieu en salon intime et hybride où se mêlent tapisserie, vidéos et photos. “Le fait qu’un endroit comme MansA existe donne de l’espoir pour un pays et une génération”, estime l’artiste.

Sa gestation a toutefois été très mouvementée. “C’est le fruit d’une lutte acharnée”, résume Elisabeth Gomis. Au printemps, l’ex-journaliste avait évoqué auprès de l’AFP ses “combats à l’intérieur de cette matrice qu’est l’administration française” pour trouver un point d’ancrage à MansA, placé sous la double tutelle de la Culture et des Affaires étrangères. En 2024, l’idée défendue au ministère de la Culture d’implanter ce nouveau lieu à la Monnaie de Paris, institution du IXe siècle qui compte un musée et une usine de production de pièces, avait suscité une levée de boucliers et les récriminations de l’extrême droite. La polémique avait failli avoir raison du projet mais une fois cette étape surmontée, Elisabeth Gomis avait dû encore jouer des coudes et livrer bataille sur les moyens financiers, sur fond d’austérité budgétaire.

MansA, qui se rêve en immense agora et dont l’accès est gratuit, a dû se rabattre sur des locaux plus exigus dans un ancien atelier de haute couture du Xe, et composer avec un budget revu à la baisse, abondé à hauteur de deux millions d’euros par la Culture et cinq millions par les Affaires étrangères. “On sait que ça va être dur et qu’il y a un effort financier à faire. Il est global et ce n’est pas uniquement pour MansA. Ca, on le respecte et on fera avec ce qu’on a”, détaille la directrice, qui va désormais mettre le cap sur le mécénat privé mais n’a pas renoncé à ses ambitions. “Ça, c’est la première étape. On a l’ambition de s’agrandir, évidemment”, promet-elle, affichant son credo: “Des compromis mais sans compromissions”.

En attendant, la première exposition, Noires, se tient jusqu’au 26 octobre.

Pas de site internet pratique officiel à ce stade, toutes les informations sont sur Instagram

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