La maire socialiste de Paris Anne Hidalgo a proposé mardi de racheter les murs du BHV, en cas de départ de son exploitant, dans la tourmente depuis l’arrivée de Shein, pour transformer le grand magasin en un “beau lieu mixte” au coeur du Marais.
“Alors que la situation du BHV suscite aujourd’hui de très fortes inquiétudes pour l’emploi et pour l’avenir du centre de Paris, j’ai souhaité que la ville se donne les moyens d’agir préventivement”, a déclaré Anne Hidalgo lors du Conseil de Paris qui doit adopter un voeu en ce sens.
Si le propriétaire du BHV venait à quitter ses murs, “la ville de Paris étudiera toutes les possibilités afin de se mettre en position d’acquérir le bâtiment pour garantir la pérennité de l’activité commerciale et de l’emploi, tout en permettant le développement d’un programme mixte incluant également du logement social et abordable”, détaille le voeu de l’exécutif.
Propriétaire du fonds de commerce du BHV depuis 2023, la SGM cherche à acquérir ses murs auprès du groupe Galeries Lafayette, les deux parties étant liées par une promesse de vente qui arrive à échéance vendredi.
Début octobre, la Banque des territoires, une entité de la Caisse des dépôts (CDC), s’est retirée des négociations entamées en juin avec la SGM pour l’aider à racheter le bâtiment, invoquant “une rupture de confiance” après l’annonce du partenariat entre Shein et le BHV.
Cela a compliqué la tâche du patron de la SGM, Frédéric Merlin, qui doit boucler son tour de table d’ici à vendredi.
“A cette date, l’exclusivité tombe et on se réserve la possibilité d’explorer toutes les options qui s’offrent à nous”, a déclaré à l’AFP une porte-parole des Galeries Lafayette.
“Le projet de rachat des murs avance, il devrait se concrétiser dans les jours ou semaines à venir”, assure de son côté la SGM.
De son côté, la mairie se tient prête à “rentrer dans le jeu” à partir de vendredi, a expliqué à l’AFP Nicolas Bonnet-Ouladj, adjoint à la maire en charge du commerce.
“Nous allons étudier la possibilité de préserver l’avenir de ce magasin de proximité auquel on est attachés, parce qu’il fait partie du patrimoine historique de Paris, qu’il est en face de l’Hôtel de ville et qu’il joue un rôle moteur dans ce vieux quartier du Marais”, a fait valoir l’élu communiste.
Au vu du montant, 300 millions d’euros selon lui, la ville n’achèterait pas seule mais via par exemple une société d’économie mixte comprenant de l’actionnariat privé, selon Nicolas Bonnet-Ouladj qui souhaiterait en faire “une vitrine pour les marques fabriquées à Paris, en France, et les jeunes créateurs”.
La construction de logements supposerait en revanche une modification du PLU (plan local d’urbanisme), la parcelle étant “classée en grand magasin”, a-t-il ajouté.
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