Le député du Val-de-Marne Mathieu Lefèvre, ministre pendant moins de 24h

Dernière minute : le premier ministre a remis sa démission à 10h ce matin, entraînant la chute de son gouvernement à peine nommé.

Nogentais, ancien collaborateur parlementaire de Gilles Carrez (ex député-maire LR du Perreux-sur-Marne) avant de rallier Emmanuel Macron en 2017, Mathieu Lefèvre a été élu pour la première fois en 2022, doublant l’ancien suppléant de Gilles Carrez, Paul Bazin, qui s’était présenté au nom des Républicains, au premier tour. Réélu en 2024, Mathieu Lefèvre avait déjà été pressenti pour entrer au gouvernement fin 2024, pour gérer les compets publics, avant que ce ne soit finalement un ancien député du département, Laurent Saint-Martin, qui y fasse son entrée.

Conseiller de 2012 à 2017 auprès de Gilles Carrez, Mathieu Lefèvre, aujourd’hui âgé de bientôt 39 ans, avait ensuite occupé des fonctions de chef de cabinet et de conseiller spécial au ministère de l’Economie puis au ministère de l’Intérieur auprès de Gérald Darmanin, avant de rejoindre le parlement, dans la Commission des finances.

Mathieu Lefèvre était entré au gouvernement comme ministre délégué, chargé des relations avec le Parlement, ce qui ne devait pas être pas une petite affaire, alors que la menace de censure va planer quotidiennement et que le vote du budget n’est pour l’heure aucunement garanti.

“Immense honneur de rejoindre le Gouvernement. Merci au Premier ministre et au Président Emmanuel Macron pour leur confiance. Plus que jamais, je crois au dialogue parlementaire et en sa capacité à bâtir les compromis dont notre pays a tant besoin”, a réagi le nouveau ministre sur les réseaux sociaux.

Laurent Saint-Martin, qui faisait partie des deux derniers gouvernements, ne fait pas partie des 12 reconduits à ce stade. Plusieurs ministres délégués restent néanmoins à désigner dans les jours qui viennent.

Pour éclairage, voici ci-dessous le détail de l’éphémère gouvernement de Sébastien Lecornu, composé de 4 LR, 11 Renaissance (dont 6 ex-LR, comme Mathieu Lefèvre), 2 MoDem et 1 Horizon.

1. Elisabeth BORNE, ministre d’Etat, ministre de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche ;
2. Manuel VALLS, ministre d’Etat, ministre des outre-mer ;
3. Gérald DARMANIN, ministre d’Etat, garde des sceaux, ministre de la justice ;
4. Bruno RETAILLEAU, ministre d’Etat, ministre de l’intérieur ;
5. Bruno LE MAIRE, ministre d’Etat, ministre des armées et des anciens combattants ;
6. Catherine VAUTRIN, ministre du travail, de la santé, des solidarités, des familles, de l’autonomie et des personnes handicapées ;
7. Rachida DATI, ministre de la culture ;
8. Roland LESCURE, ministre de l’économie, des finances et de la souveraineté industrielle et énergétique ;
9. Jean-Noël BARROT, ministre de l’Europe et des affaires étrangères ;
10. Eric WOERTH, ministre de l’aménagement du territoire, de la décentralisation et du logement ;
11. Agnès PANNIER-RUNACHER, ministre de la transition écologique, de la biodiversité, de la forêt, de la mer et de la pêche ;
12. Annie GENEVARD, ministre de l’agriculture et de la souveraineté alimentaire ;
13. Amélie de MONTCHALIN, ministre des comptes publics ;
14. Naïma MOUTCHOU, ministre de la transformation et de la fonction publique, de l’intelligence artificielle et du numérique ;
15. Philippe TABAROT, ministre des transports ;
16. Marina FERRARI, ministre des sports, de la jeunesse et de la vie associative ;
17. Aurore BERGÉ, ministre déléguée chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations, porte-parole du Gouvernement ;
18. Mathieu LEFÈVRE, ministre délégué chargé des relations avec le Parlement.

Sandrine Lalanne aurait dû faire son entrée au Parlement

Conséquence de l’entrée au gouvernement de Mathieu Lefèvre, c’est sa suppléante, Sandrine Lalanne, 52 ans, conseillère municipale d’opposition à Bry-sur-Marne (colistière de Serge Godard en 2020), qui devait rejoindre l’Assemblée nationale.

Mise à jour à 10h44 suite à la démission du gouvernement Lecornu

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