Le Palais de la découverte à Paris entamera le 11 juin sa réouverture après cinq ans de rénovation, selon sa direction, une annonce avec laquelle le ministère de la Culture a toutefois pris ses distances jeudi soir.
“Nous avons fait le choix de revenir dans nos murs dès cette année, sans attendre que les travaux d’aménagement intérieur, que l’offre permanente du Palais ne soient finalisés”, a indiqué jeudi dans la journée lors d’une conférence de presse Bruno Maquart, président d’Universcience, l’établissement public qui regroupe le Palais de la découverte et la Cité des sciences.
Situé dans l’aile ouest du Grand Palais, au pied des Champs-Elysées, le musée dédié à la science a fermé en 2020 pour rénovation et délocalisé ses ateliers au sein d’une structure éphémère, les “Etincelles”, dans le sud de Paris.
A partir du 11 juin, le public pourra découvrir le bâtiment restauré à travers un festival baptisé “Premières ondes”, selon sa direction.
Au programme, une exposition temporaire sur l’intelligence artificielle, des installations de la musicienne DeLaurentis et du circassien Johann Le Guillerm faisant dialoguer art et science, des ateliers interactifs et plusieurs événements: veillée, dictée scientifique, Fête de la musique, Fête des sciences…
Dans la soirée, le ministère de la Culture a toutefois pris ses distances par rapport à ces “modalités de réouverture”. Il a affirmé dans une déclaration transmise à l’AFP qu’il ne pouvait “confirmer ni prendre à son compte aucune des annonces faites par le président d’Universcience qui s’est exprimé sans l’aval de ses tutelles”.
Installé sous la rotonde, le Palais des enfants ouvrira également ses portes le 11 juin, avec l’exposition Transparence, selon sa direction. Ce nouvel espace coproduit avec le Grand Palais-RMN proposera des expositions thématiques explorant à la fois les arts et les sciences, à destination des 2-10 ans.
A l’automne, le Palais de la découverte connaîtra une ultime phase de travaux pour l’installation de ses aménagements permanents avant sa réouverture complète fin 2026. La muséographie de l’institution, créée en 1937, a été repensée afin de présenter une science “en train de se faire”, “décloisonnée” et “incarnée” grâce à la présence de 42 médiateurs, a souligné M. Maquart.
“Il est extrêmement important que le Palais contribue à expliquer que la science n’est pas une croyance”, que le “grand public puisse comprendre ce qu’est la démarche scientifique”, a souligné Antoine Petit, PDG du CNRS, partenaire scientifique de référence du musée.
Le public y retrouvera l’emblématique planétarium et la fameuse expérience d’électricité statique qui fait se dresser les cheveux sur la tête.
Mais aussi des nouveautés, dont un télescope numérique installé sur le toit du Palais, qui permettra d’observer même en plein jour le ciel profond au-dessus de Paris.
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