Justice | | 02/11
Réagir Par

Les deux policiers de Bobigny accusés de viol sur une femme retenue dans une geôle ont reconnu l’acte sexuel mais l’estiment consenti

Les deux policiers de Bobigny accusés de viol sur une femme retenue dans une geôle ont reconnu l’acte sexuel mais l’estiment consenti © Wcc Clicsouris

Deux policiers, âgés de 35 et 23 ans, ont été mis en examen à Paris pour viols et agressions sexuelles sur une femme dans une geôle du tribunal de Bobigny, a annoncé ce samedi 1er novembre la procureure de Paris, Laure Beccuau. Ce dimanche, elle a confirmé l’existence d’une vidéo retrouvée sur le portable de l’un des deux.

Les deux policiers ont “reconnu la réalité des relations sexuelles” avec cette femme, âgée de 26 ans, et les “prétendent consenties”, a rappelé la procureure dimanche matin sur France Info.

La mise en examen des policiers a été décidée sur la base des “déclarations de cette plaignante qui ont été corroborées par un certain nombre d’éléments que nous possédons au dossier”, dont une vidéo retrouvée sur le portable d’un des policiers comme l’avait dit la plaignante, a-t-elle expliqué.

Cette vidéo, dont Le Parisien avait révélé l’existence, dure quatre secondes et montre un acte sexuel, a précisé une source proche du dossier à l’AFP.

“Ce sont autant d’éléments qui crédibilisent sa parole” et “questionnent sur la réalité d’un consentement lorsque l’on considère que cette femme était retenue au dépôt d’un palais de justice, donc qui était privée déjà de sa liberté d’aller et venir et était dans une situation en tout cas de contrainte physique, qui doit participer à l’analyse de ce prétendu consentement”, a souligné la procureure.

Interrogée par France Info sur des problèmes de recrutement ou un manque de formation dans la police, Laure Beccuau a estimé que les faits reprochés relèvent de “questions humaines, au-delà de la formation et du recrutement”. Ce sont “des comportements que l’institution policière elle-même qualifie de gravissimes et c’est pour moi une évidence”, a-t-elle conclu.

L’Inspection générale de la police nationale a été saisie de l’enquête.

Des agissements extraordinairement graves et inacceptables”

Le ministre de l’Intérieur Laurent Nunez avait déclaré jeudi que “s’ils (étaient) avérés, ces agissements (étaient) extraordinairement graves et inacceptables”, précisant que les deux agents avaient “été immédiatement suspendus”.

Abonnez-vous pour pouvoir télécharger l'article au format PDF. Déjà abonné ? Cliquez ici.
Aucun commentaire

    N'envoyez que des photos que vous avez prises vous-même, ou libres de tout droit. Les photos sont publiées sous votre responsabilité.

    Ajouter une photo
    Ajouter une photo

    Laisser un commentaire

    Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

    Vous chargez l'article suivant