Manifestation | Seine-Saint-Denis | 20/02
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Les manifestations à Paris et Seine-Saint-Denis pour la libération de Georges Abdallah interdites

Les manifestations à Paris et Seine-Saint-Denis pour la libération de Georges Abdallah interdites © Wcc Maoboy31

Les manifestations prévues à Paris mercredi et jeudi soir en faveur de la libération du Libanais Georges Abdallah, en prison depuis 40 ans, et celles annoncées mercredi en Seine-Saint-Denis ont été interdites par le préfet de police Laurent Nuñez, en raison de “risques à l’ordre public”.

Ces interdictions sont intervenue en deux temps. Mardi d’abord, le préfet de police a pris un arrêté d‘”interdiction totale” des deux rassemblements parisiens à l’appel du collectif “Campagne unitaire pour la libération de Georges Abdallah”.

Le militant libanais pro-palestinien Georges Abdallah a été condamné à la réclusion à perpétuité en 1987 pour complicité d’assassinats de diplomates américain et israélien dans les années 1980. La cour d’appel de Paris doit statuer jeudi sur sa nouvelle demande de mise en liberté.

Saisi en urgence par les organisateurs de ces rassemblements, le tribunal administratif de Paris a rejeté mercredi leur recours contre l’interdiction préfectorale.

Puis, en fin de journée, la préfecture de police a relevé que ces organisateurs appelaient “leurs militants à rejoindre deux rassemblements”, organisés ce mercredi soir, l’un devant la mairie de Saint-Denis et l’autre devant celle d’Aubervilliers.

“Risques identiques”

De sorte que M. Nuñez a pris un nouvel arrêté pour interdire les deux manifestations en Seine-Saint-Denis, estimant que “les risques à l’ordre public reconnus par le tribunal administratif ayant conduit à l’interdiction des deux manifestations (parisiennes) étaient strictement identiques”.

Dans son arrêté de mardi, M. Nuñez a fait valoir que le 8 février, lors de la précédente action de ce collectif, des propos “susceptibles de constituer une apologie du terrorisme” avaient été tenus.

La préfecture de police a cité une banderole “Vive le déluge d’al-Aqsa”, nom donné par le mouvement islamiste palestinien Hamas à son attaque d’une ampleur sans précédent en Israël le 7 octobre 2023, et une autre “Quel révolutionnaire n’a pas pleuré de joie le 7 octobre?”.

Ces propos ont fait l’objet d’un signalement du préfet de police auprès de la procureure de la République de Paris Laure Beccuau, a précisé la préfecture de police.

“Dans le contexte social et international tendu, il existe un risque que des affrontements avec des militants aux opinions antagonistes de nature à troubler gravement l’ordre public aient lieu à l’occasion de ces manifestations déclarées“, a écrit M. Nuñez dans son arrêté.

Les organisateurs des deux rassemblements ont fait valoir que leur appel à manifester avait pour “unique revendication” la “libération de Georges Ibrahim Abdallah”.

Ils ont affirmé que la préfecture de police s’était prononcée “sans procéder à la moindre analyse concrète et précise en vue d’apprécier la réalité et l’ampleur d’un éventuel risque”.

Dénonçant une décision “disproportionnée” du préfet de police, ils ont estimé qu’en ne proposant “pas de mesures de substitution”, la préfecture avait choisi “la décision la plus attentatoire aux libertés fondamentales”.

En rejetant le recours des organisateurs, le juge des référés du tribunal administratif a repris les éléments développés par la préfecture de police.

Plusieurs manifestations de soutien à Georges Abdallah sont prévues ailleurs en France, notamment ce mercredi à Toulouse, Alençon ou Lyon.

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