Dans la vie de tous les jours, l’une est consultante RH, l’autre banquier, chef cuisinier, ostéopathe ou encore pro du BTP. Ce jeudi 11 septembre, au centre sportif du Bois d’Auteuil, à Villecresnes, toutes et tous avaient laissé leur métier au vestiaire, pour enfiler un dossard et s’affronter en équipe lors d’épreuves sportives. Un moment de convivialité qui a réuni près de 400 entrepreneurs, malgré les ondées. Ambiance.
13 heures. Sous les larges auvents, protégeant des quelques averses, plusieurs centaines de participants sont réunis autour de grandes tablées. Après une matinée à jouer au rugby, fléchettes ou épreuve de force, chacun à des trucs à raconter. L’occasion de faire mieux connaissance avec son équipe du jour ou de retrouver ses collègues quelques minutes.
“cohésion d’équipe”
C’est le cas par exemple de Johann Chabenat, ostéopathe qui a monté deux cabinets à Villecresnes et Savigny-le-Temple, où il travaille en équipe avec quatre autres ostéopathes. Lui est venu avec sa compagne et collège Elsa Liguori et deux autres collègues dont Pierre Boulanger, qui a rejoint l’équipe il y a un an. “Cela nous permet de rencontrer d’autres personnes mais aussi de nous retrouver nous, car nous alternons dans nos lieux de consultation et ne nous croisons jamais”, témoigne Johann Chabenat. S’ils e sont répartis dans des équipes sportives différentes pour les épreuves, ils se sont donc retrouvés pour déjeuner, profitant de l’occasion pour faire un peu de “cohésion d’équipe”, indique Elsa Liguori. L’occasion aussi d’étendre son réseau. “A Villecresnes, il y a dix ostéopathes”, rappelle-t-elle. “C’est complètement bouché, c’est un vrai problème national.”
Autant dire qu’il n’est pas superflu de gagner en visibilité. “En plus de notre profession d’ostéopathe, il faut aussi développer un côté un peu entrepreneur, démarcher, réseauter, avoir des disponibilités rapidement, créer du lien avec les patients”, développe Johann Chabenat. “Après, quand on est passionné, on ouvre les samedis, les jours fériés, les dimanches, le soir tard, et, finalement, les patients se passent le mot et on ne sent pas la concurrence.” Ce jeudi, ils sont pu rencontrer une coiffeuse, des professionnels de l’informatique et internet, du BTP… De quoi étendre son réseau de clients comme de fournisseurs, tout en bougeant. “Le côté sportif est très sympa”, apprécie Pierre Boulanger, qui a particulièrement aimé le rugby.
“Je suis venue davantage pour le contact humain que pour le réseautage pur”
A l’autre bout de ce réfectoire en plein air, Jacqueline Brignon, consultante RH à temps partagé, et Emilie Hornech, fondatrice de l’agence de communication responsable Eh! Oh! Ah! s’apprêtent à reprendre les épreuves. Les deux travaillent en Essonne et sont venues “pour créer du réseau et passer un super moment”, indique la consultante RH. “Ce qui m’a motivé à venir, c’est de faire de belles rencontres avec des gens qui ont toujours des histoires impressionnantes à raconter et un courage monstrueux, parce que ce n’est pas simple d’être entrepreneur ou entrepreneuse. Je suis venue davantage pour le contact humain que pour le réseautage pur”, témoigne Emilie Hornech.
“C’est toujours plus agréable de travailler avec quelqu’un quand on connaît la personne”
13h30 passée, il est temps de revenir en piste. Alors qu’une éclaircie réchauffe le terrain, ça joue à fond au pickleball, jeu de raquettes dont les règles ont été adaptées pour l’occasion. Et Emilien Rouable, le chef du restaurant L’Inattendu, plusieurs fois récompensé, n’est pas le dernier à courir partout sur le court. “Aujourd’hui, j’ai laissé mes équipes gérer pour pouvoir venir m’amuser un peu”, confie-t-il, dossard à son nom sur le dos, comme le reste de son équipe. Les dossards étaient en effet sponsorisés par des entreprises membres du club. A ses côtés, Valérie Daviré, secrétaire médicale indépendante, venue “passer un bon moment” et une représentante du Club des jeunes dirigeants (CJD). “Quand quelqu’un vient nous voir en faisant du porte à porte, on n’a jamais le temps, c’est compliqué. Là, c’est le bon moment pour rencontrer les gens. Et une fois qu’on a fait connaissance, c’est plus facile de faire de faire du business. C’est toujours plus agréable de travailler avec quelqu’un quand on connaît la personne”, confie le chef du restaurant villecresnois.
“360 sur 420 inscrits, c’est inespéré compte tenu de la météo”
Au total, 360 personnes qui se sont déplacées ce jeudi 11 septembre, essentiellement venues du Val-de-Marne, d’Essonne ou de Seine-et-Marne mais parfois aussi des Hauts-de-Seine, soit trois fois plus que lors de la première édition. “360 sur 420 inscrits, c’est inespéré compte tenu de la météo pas tout à fait clémente. On est très content car c’est au-dessus de nos espérances”, se réjouit Christophe Fonteneau, président du club Entreprendre en plateau briard, l’association à l’initiative de l’événement. “Et surtout, on voit des sourires, des échanges, des gens font connaissance, qui sont heureux.”
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