“Répartition élèves classe 4” Ce petit mot, affiché sur la porte close d’une classe de moyenne section à l’école maternelle Simone Veil de Villejuif, est devenu banal. Chaque matin, c’est le grand suspense quant à savoir s’il y aura un enseignant ou pas, et si ce sera encore une nouvelle tête. Une situation perturbante pour les enfants, se désespèrent les parents qui prévoient de saisir le tribunal.
Le 1er septembre, jour de la rentrée, les moyenne section de la classe 4 ont bien eu une enseignante, mais elle est restée deux jours. Le jeudi 4 septembre : changement de tête, sans annonce préalable. Une nouvelle enseignante prend le relais jusqu’au 10 novembre. Les 13 et 14 novembre, elle est absente, non remplacée, et ne reviendra pas. Une nouvelle remplaçante prend le relais le lundi et mardi suivant, mais, dès le jeudi, il n’y a plus personne. La fin de la semaine s’achève de nouveau sans enseignante, les élèves étant dispatchés dans les autres classes. Le lundi d’après, la directrice décide d’assurer la classe, mais se voit demander par sa hiérarchie de ne pas le faire. Le jeudi 27 novembre, les petits de quatre ans se retrouvent donc de nouveau devant porte close, dispatchés dans d’autres classes. Cette situation dure jusqu’à la fin de la semaine suivante. Une nouvelle enseignante est nommée le lundi 8 décembre, de nouveau absente le vendredi 12 décembre et lundi 15 décembre. A midi ce lundi, les parents ont appris qu’elle serait absente toute la semaine, mais devrait être remplacée jeudi et vendredi. Un nouveau visage à découvrir pour les enfants. L’enseignante nommée le 8 décembre devrait toutefois être de retour à la rentrée de Noël, jusqu’à la fin de l’année scolaire. Les parents, eux, n’ont plus confiance.
“Sur la base d’une semaine à 4 jours, cela représente près de 4 semaines de scolarité effectives passées sans enseignant titulaire”, rappelle ainsi le collectif des parents de la classe, dans un communiqué. “Alors qu’un enfant de 4 ans a besoin d’un repère unique pour se construire, nos élèves ont été confrontés à une succession vertigineuse de 6 figures d’autorité différentes depuis la rentrée : 5 enseignantes successives dans leur propre classe, auxquelles s’ajoute l’enseignant de la classe d’accueil lors des nombreuses journées de répartition (“dispatching”). Cette instabilité chronique empêche toute mise en place d’un cadre rassurant et de règles de vie communes, indispensables aux apprentissages”, poursuit le collectif.
Les parents ont décidé de saisir le tribunal administratif en référé (procédure d’urgence).
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