L’eurodéputé Thierry Mariani, candidat du Rassemblement national (RN) aux municipales à Paris, a lancé vendredi sa campagne avec l’espoir de faire une “entrée historique” au Conseil de Paris, qui supposerait de passer la barre du premier tour.
L’ancien ministre de Nicolas Sarkozy, passé au RN, va présenter des listes dans l’ensemble des arrondissements de capitale (17), ainsi qu’une liste centrale de conseillers de Paris, en alliance avec l’UDR d’Eric Ciotti, a-t-il annoncé lors d’une conférence de presse.
“Nous avons l’opportunité historique d’entrer au Conseil de Paris pour donner une véritable voix aux idées patriotes”, alors qu’aucun élu d’extrême droite ne siège aujourd’hui dans les conseils d’arrondissements de la capitale, estime Thierry Mariani, 67 ans, qui a exercé plusieurs mandats dans le Vaucluse dont celui de maire de Valréas.
Selon un sondage Ifop paru en novembre, le député européen récolterait 8% des voix au premier tour le 15 mars 2026. Aux municipales de 2020, le candidat soutenu par le RN, Serge Federbusch, en avait obtenu moins de 1,5%.
L’eurodéputée Sarah Knafo, candidate potentielle du parti Reconquête d’Eric Zemmour dans la capitale, est elle donnée à 7% des intentions de vote.
“Je pense qu’au premier tour chacun présentera sa liste. Si on dépasse les 10% il est évident qu’on se maintiendra au second”, a fait savoir Thierry Mariani.
Il a indiqué n’avoir engagé “aucune discussion pour le moment” avec Sarah Knafo sur une éventuelle fusion des listes en cas de qualification pour le second tour.
“Je suis prêt à fusionner avec tous ceux qui nous respectent. Mais il faut peut-être arrêter de dire qu’on est un parti de gauche”, a commenté le député européen, en référence aux récents propos d’Eric Zemmour selon lequel Reconquête n’aura pas de candidat commun à la présidentielle avec le parti de Marine Le Pen qu’il juge “socialiste”.
“Mais pour moi l’ennemi, c’est la municipalité de gauche qui en 25 ans a mis la capitale dans une situation catastrophique”, a affirmé Thierry Mariani, s’en prenant à “l’insécurité” et la “saleté” de la capitale, la “submersion migratoire”, ainsi qu’à “l’explosion de la dette” laissée par la majorité socialiste sortante d’Anne Hidalgo.
“Mon adversaire c’est aussi la fausse droite de Rachida Dati qui est en réalité la candidate de Macron. Il ne suffit pas de se déguiser en éboueur pour faire populaire”, a-t-il taclé, en allusion à la vidéo montrant la candidate LR en tournée avec des agents de la propreté.
Aucun élu d’extrême droite n’a jamais siégé à Paris, à l’exception de Jean-Marie Le Pen qui fut conseiller du Front national dans le 20e arrondissement dans les années 1980, et d’un conseiller de Paris, indépendant, à la fin des années 1990.
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