Municipales 2026 | Paris | 23/10
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Municipales à Paris : Renaissance hésite entre Dati et Bournazel

Municipales à Paris : Renaissance hésite entre Dati et Bournazel © PY Bournazel

Renaissance s’oriente vers un soutien à la candidature de Pierre-Yves Bournazel, du parti d’Édouard Philippe Horizons, pour les élections municipales à Paris, “moins clivant” que Rachida Dati alors qu’une fraction du parti dirigé par Gabriel Attal penche pour un soutien à la ministre de la Culture.

“Nous sommes très alignés avec le projet de Pierre-Yves Bournazel”, a déclaré mardi au Monde l’ancien ministre Franck Riester, en charge des élections à Renaissance et proche de Gabriel Attal.

“On voit bien aujourd’hui le besoin et l’aspiration qu’ont les électeurs à l’apaisement. De ce point de vue-là, Pierre-Yves (Bournazel) est moins clivant”, pense également le député de Seine-et-Marne.

Franck Riester, en charge des élections au sein de Renaissance, avait hérité d’une “mission” pour “proposer un choix” au parti d’ici à la fin de l’été.

Le ministre délégué Benjamin Haddad et le patron de la fédération parisienne du parti Sylvain Maillard, tous deux élus de la capitale, ont assisté la semaine dernière à l’inauguration du siège de campagne de la maire du 7e arrondissement Rachida Dati, investie cet été par Les Républicains (LR) pour briguer l’Hôtel de ville.

Mais la perspective d’un soutien à la ministre de la Culture, intégrée au gouvernement lors du passage de Gabriel Attal à Matignon en 2024 (LR), divise au sein du parti créé par Emmanuel Macron.

L’ancien ministre Clément Beaune a ainsi mis en garde ce weekend contre un rôle de “marchepied” à la candidature de Rachida Dati qui “ne représente ni nos idées, ni nos valeurs”, en demandant un vote interne. Cette figure de l’aile gauche de la macronie a recommandé d’être “ouvert” à une candidature du bloc central auquel appartient Pierre-Yves Bournazel, sans exclure de porter lui-même une candidature.

Une commission d’investiture doit se réunir prochainement pour arrêter une décision.

Rachida Dati doit être jugée en septembre 2026 pour corruption et trafic d’influence, soupçonnée d’avoir indûment perçu 900 000 euros entre 2010 et 2012 d’une filiale de l’alliance Renault-Nissan, quand Carlos Ghosn en était le PDG et elle-même eurodéputée. Des charges qu’elle conteste.

Elle fait par ailleurs l’objet d’une enquête visant l’éventuelle non-déclaration de bijoux de luxe à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP), accusation qu’elle réfute également.

De nombreux macronistes parisiens ont peu apprécié l’épisode de la législative partielle à Paris, remportée en septembre par l’ancien Premier ministre LR Michel Barnier après un accord avec Rachida Dati conclu selon eux “sur leur dos”, les effaçant d’une circonscription qu’ils tenaient depuis 2017.

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