Municipales à Villeneuve-Saint-Georges : Daniel Henry se retire et appelle à battre la droite

L’alliance au second tour était mal partie, alors qu’aucune discussion n’avait eu lieu avant le premier tour, le député pensant initialement gagner dès ce dimanche, misant sur son excellent score aux dernières législatives. Alors que Louis Boyard a réalisé près de 25% et Daniel Henry un peu plus de 20%, la question de l’union s’est néanmoins imposée comme une évidence le soir du premier tour.

Mais comment s’accorder sur le programme, le profil des colistiers, et la représentativité de chaque camp en si peu de temps ? La mission fut impossible, chacun renvoyant les torts à l’autre. Très vite, l’équipe de Daniel Henry a proposé une liste reflétant le rapport de force issu des urnes, soit 45/55 pour refléter chaque camp dans sa diversité. L’équipe de Louis Boyard a pour sa part réclamé une prime majoritaire, comme celle qui s’applique au terme du scrutin, pour le candidat arrivé en tête. “Au premier tour, Louis Boyard a préféré l’union du peuple à l’union de la gauche, mais le peuple, c’était nous. C’est nous qui avons fait une campagne locale, de proximité, sans faire venir des personnalités nationales”, a défendu Denis Öztorun, maire PCF de Bonneuil-sur-Marne. “Pour respecter le peuple, il aurait fallu respecter son vote et donc le rapport de force issu des urnes”, a appuyé Jonathan Kienzlen, premier fédéral du PS Val-de-Marne. Dès lors, la situation a patiné, de réunion en réunion. Sans compter les colistiers que les uns et les autres ne voulaient pas voir.

En fin de matinée ce mardi, une nouvelle proposition de Louis Boyard, ne proposant pas d’accéder à la demande de refléter le rapport de force de chaque équipe, mais en revanche de retirer les candidats PS et PRG pour faire plus de place aux autres colistiers de Daniel Henry, a été particulièrement mal reçue, vécue cela comme une tentative de division.

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Dans ce contexte, Daniel Henry a annoncé son retrait à l’occasion d’un point presse cet après-midi, tout en appelant sans ambiguïté “à battre la droite et l’extrême droite”. Une manière, sans prononcer son nom, d’appeler à voter pour Louis Boyard. Certes, la campagne de second tour n’aura pas la même “intensité” qu’au premier tour, a prolongé Daniel Henry, tout en promettant qu’il continuerait d’appeler à “battre la droite et l’extrême-droite”.

Un collectif pour préparer 2026

Son équipe va maintenant créer un collectif pour préparer les municipales de 2026, d’abord sur le plan programmatique.

La difficulté de négocier avec quelqu’un qui s’adresse d’abord aux réseaux sociaux

Lors de son point presse, Daniel Henry a particulièrement regretté le refus de sa main tendue dès le premier tour et une campagne de premier tour “abjecte”, avec même des accusations de “racisme”. Il a aussi déploré la stratégie de communication du député, “d’abord sur les réseaux sociaux”, compliquant des discussions sereines. Il a par ailleurs fustigé l’instrumentalisation nationale de cette élection locale.

“Je ne fais pas de négociations sur les réseaux sociaux, a abondé Jonathan Kienzlen. C’est très compliqué de négocier avec une liste qui communique d’abord publiquement sur les réseaux sociaux, parfois de manière inexacte. Ce n’est pas une bonne méthode.”

Désormais, est attendue la liste d’union de Kristell Niasme et de Eric Colson, s’ils arrivent à s’accorder. Le suspense demeure quant au maintien de la liste de Philippe Gaudin.

De son côté, Louis Boyard a réagi sur les réseaux sociaux. “Nous sommes dans les derniers moments avant le dépôt des listes. Je tends la main à nouveau au PCF, à EELV. Et même au PS s’il sort de ses ambiguïtés insupportables. Pour une liste commune au 2e tour face à la droite extrême et l’extrême droite“, plaide le député.

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Article actualisé à 16h