Loisirs | | 19/05
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“On peut faire la fête sans impacter le corps” : succès pour la “clean party” électro sans alcool ni drogue à Pantin

“On peut faire la fête sans impacter le corps” : succès pour la “clean party” électro sans alcool ni drogue à Pantin © AFP Kiran Ridley

Danser sur du “gros son” électro sans consommer ni alcool ni drogue: c’est le concept de la “clean party” qui s’est tenue dimanche à Pantin, en Seine-Saint-Denis, avec l’ambition de “repenser la fête sans artifice”.

Se démarquant des raves en soirée et des free parties clandestines, où la consommation de substances psychotropes est courante, cette fête techno dans une salle privée au bord du canal de l’Ourcq, de 14H00 à 22H00, s’était donné pour slogan “la teuf en pleine conscience”.

“On peut faire la fête sans impacter le corps”

La disc jockey et productrice suisse DJ Rose en a eu l’idée, après avoir entendu parler d’événements sobres à Zurich. “On peut faire la fête sans impacter le corps”, témoigne à l’AFP une femme de 26 ans, avant de mixer sur scène, face à une centaine de danseurs en début d’après-midi.

“J’ai plein d’amis qui ne sortent plus parce qu’ils ne veulent plus se défoncer, c’est dur de résister quand il y a des copains et des gens drogués autour. Il y a aussi une demande de personnes qui ne consomment pas et n’ont pas forcément envie d’être entourées de gens défoncés”, résume la DJ.

Juliette, infirmière de 35 ans, assume être venue parce qu’elle et son copain sont “sobres depuis quelque temps”. Ils “se font aider pour leurs addictions” et ont “changé leurs habitudes”, explique-t-elle: “On adore la techno, on faisait beaucoup, beaucoup la teuf. Là on est super heureux sur la piste de pouvoir se lâcher tout en étant complètement sobres”.

Camille, étudiante de 22 ans, venue danser avec trois amis, assure ainsi qu’elle peut “apprécier le son sans avoir besoin de substance”. “Et quand je vais à des soirées techno, ça me panique de voir des gens faire des malaises ou des overdoses, au milieu des gens qui continuent à danser”, glisse-t-elle.

A son côté, Julien, 25 ans, qui fréquente les soirées techno depuis quelques mois. Lui n’aime “pas trop voir quelqu’un en coma éthylique tomber raide”. “J’aime beaucoup rencontrer des gens en soirées techno, mais j’apprécie de les voir sans mettre ma santé en danger.”

Le rassemblement avait commencé par une session de “breathwork”, “pratique de respiration guidée pour se recentrer”. Et au menu du bar, des boissons “bien-être”: maté, ginger beer, bières sans alcool.

L’association Facettes, “engagée pour la santé mentale des jeunes”, proposait des flyers sur “les risques liés aux pratiques festives”. “On présente notamment le concept “NoLo” (“No Alcohol, Low Alcohol”, pas d’alcool, peu d’alcool), alors que sur TikTok, la nouvelle tendance est plutôt de glorifier les substances et autres”, a expliqué la bénévole Salma Tanbouly.

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