Orly : tensions autour de la réorganisation horaire de l’animation préscolaire

Contrainte par son budget, la mairie d’Orly cherche à réorganiser le temps d’animation dans les centres de loisirs et les écoles. Une réorganisation qui bloque. Fin 2024, les animateurs ont commencé une grève par intermittence, revendiquant un plan de titularisation, un meilleur taux d’encadrement, le non-regroupement des centres de loisirs, l’augmentation des salaires et des postes de référents. Deux sujets fâchent en particulier : celui du regroupement géographique d’une part, celui de l’organisation de la journée de l’autre. Après plusieurs réunions, le syndicat Sud s’est pour retiré de la mobilisation. Restent mobilisés les syndicats CAT (confédération autonome du travail) et FO (force ouvrière).

“Suite au mouvement social, il y a eu trois vacataires qui sont passés en stage pour être titularisés, je ne pense pas que l’on aurait eu ça sans mouvement social. On a retiré la demande d’augmentation de salaire, mais on reste sur le non-regroupement des centres de loisirs à 100, 120, 140 enfants”, défend Paolo Sionis, syndicaliste au CAT. De son côté, la maire d’Orly, Imène Souid-Ben Cheikh (DVG), rappelle que le regroupement existe depuis des années sur la ville et qu’il est obligatoire pour le respect du règlement, et invoque “les contraintes financières”. Entre 2021 et 2023, le budget de la collectivité a ainsi diminué de 7 millions d’euros à cause de l’inflation (énergie, matière première), de la non-hausse des dotations d’état et de l’augmentation du point d’indice qui impacte la masse salariale. Concernant les embauches, la ville rappelle avoir embauché 19 personnes depuis septembre et que d’autres embauches sont en cours. Tout en rappelant qu’il n’y a pas de réglementation nationale concernant le taux d’encadrement lors de la pause méridienne, en dehors d’une recommandation Afnor de 1 pour 25. À Orly, le taux affiché par la ville est de 1 pour 14 en maternelle et 1 pour 20 en élémentaire.

L’autre point de tension est la réorganisation des plannings, “ils veulent repasser en horaire coupé et non en travail continu, comme obtenu par le passé” indique Paolo Sionis. Un sujet toujours sensible pour les animateurs, car les temps périscolaires se tiennent le matin avant l’école, le midi et le soir après l’école. Sur ce point, la maire indique avoir appelé à un travail en concertation pour repenser les plannings “Il y a, par exemple, 9 heures de réunion par semaine (dédiées aux animateurs pour qu’ils puissent organiser leurs travail auprès des enfants), notre objectif est de réajuster cela.” Et de préciser “qu’il y a bien des réunions de travail prévues avec des animateurs et cadres d’animation.”, Paolo Sionis, lui, dit rester “dans l’attente de négociation”.