Société | Paris | 27/03
Réagir Par

Paris: la préfecture de police ordonne l’évacuation de campements de migrants d’ici vendredi

Paris: la préfecture de police ordonne l’évacuation de campements de migrants d’ici vendredi © CD

Le préfet de police de Paris Laurent Nuñez a pris mercredi un arrêté ordonnant l’évacuation d’ici vendredi de jeunes migrants installés sous des tentes sur les quais de la capitale depuis leur expulsion de la Gaîté Lyrique la semaine dernière.

Dans son arrêté, le préfet de police souligne que ces campements “composés actuellement de plus de 250 personnes et près de 140 tentes, installés illégalement sur les quais de Seine au niveau de l’île Saint-Louis et de ses abords” résultent “en particulier de l’évacuation du théâtre de la Gaîté Lyrique” mardi 18 mars “et “du refus d’un nombre important de migrants de répondre favorablement à des solutions alternatives d’hébergement”.

Une cinquantaine de tentes s’alignaient mercredi entre la voie Georges Pompidou et le Quai de Bourbon, au cœur de Paris. Mamadou, qui dit avoir 15 ans, vit dans l’une d’elles: il explique être originaire de Guinée et avoir atterri sur ce quai depuis qu’il a été expulsé de la Gaîté Lyrique.

Malade, il dort “mal à cause du froid” et “trouver à manger, c’est difficile”, raconte le jeune homme, qui confie “rêver” d’aller à l’école et d’avoir un toit au-dessus de sa tête. Il dit vivre dans la crainte de voir la police les expulser à nouveau.

Laurent Nuñez fait valoir que cette “occupation illicite” des quais de Seine “comporte des risques avérés pour la salubrité publique et la santé des occupants en raison de l’absence d’accès à l’eau” et “génère un trouble permanent à l’ordre public compte tenu des risques sanitaires et sécuritaires important qu’elle implique”.

Il donne jusqu’à vendredi aux occupants pour partir, faute de quoi il sera “procédé à leur évacuation par les services de police”.

Le 18 mars, les forces de l’ordre étaient intervenues à la Gaîté Lyrique, une salle de spectacle municipale occupée pendant trois mois par de jeunes migrants – jusqu’à 450 environ – qui réclamaient un hébergement et affirmaient être des mineurs devant être reconnus comme tels. Une minorité contestée par la mairie et la préfecture de région.

Cette évacuation avait donné lieu à des tensions entre les policiers, les migrants et leurs soutiens.

La préfecture de police (PP) avait affirmé alors que “face au refus d’évacuation opposé par 150 individus, 65 avaient été interpellés donnant lieu après premier examen de la situation par les services de police à l’instruction de 30 dossiers par le bureau éloignement (les autres s’avérant être des soutiens aux migrants)”.

“Vingt-sept OQTF (obligations de quitter le territoire français) ont été délivrées”, avait ajouté la PP.

Depuis le début de l’occupation de la Gaîté Lyrique, en décembre, la mairie et l’Etat se sont renvoyé la balle. Saisi par la Ville de Paris, le juge des référés du tribunal administratif avait ordonné le 13 février l’évacuation de la salle dans un délai d’un mois.

Lire aussi :

Abonnez-vous pour pouvoir télécharger l'article au format PDF. Déjà abonné ? Cliquez ici.
Un commentaire

N'envoyez que des photos que vous avez prises vous-même, ou libres de tout droit. Les photos sont publiées sous votre responsabilité.

Ajouter une photo
Ajouter une photo

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Vous chargez l'article suivant