Un escarpin Louboutin entre deux porcelaines, des robes de bal dans les appartements Napoléon III… Jusqu’au 24 août 2025, les plus étonnantes tenues Dior, Saint Laurent, Chanel, Dolce&Gabbana et autres griffes de haute couture se mettent en scène au coeur des collections d’arts décoratifs du musée du Louvre, traversant les styles et les époques. Coup d’œil.
“Un dialogue subtil et juste entre des créations depuis les années 60 jusqu’à aujourd’hui et les collections du département des objets d’art qui rappellent ce lien très fort entre l’art et les créateurs”, défend Laurence Des Cars, la présidente-directrice du musée. “Ça dit le coeur de notre ambition générale en terme de programmation, qui est de proposer constamment une relecture des collections du Louvre à de nouvelles générations de visiteurs qui ont d’autres références culturelles”.

Intitulée “Louvre Couture”, l’exposition comprend une centaine de pièces de “45 créateurs, de maisons anciennes et de plus jeunes créateurs”, déroule Olivier Gabet, directeur du département des objets d’art du Louvre et commissaire de l’événement, assisté de Marie Brimicombe.

“Nous avons choisi de le faire de façon spécifique dans le département des objets d’art”
“Ce n’est pas un projet générique sur la mode et l’art qui convoque souvent la peinture. Nous avons choisi de le faire de façon spécifique dans le département des objets d’art qui va de Byzance au Second Empire” comme “une sorte de flânerie”, poursuit-il.

Pas de scénographie complexe mais un fondu de silhouettes signées, entre autres, Hubert de Givenchy, Marine Serre, Thom Browne, Alexander McQueen, Karl Lagerfeld ou John Galliano, qui résonnent sur 9.000 m2 avec l’histoire des arts décoratifs et des métiers d’art.

Robes, bijoux et autres accessoires de mode se glissent entre les vases, objets liturgiques, armures, tapisseries, meubles et riches ornements du Moyen Age à l’Empire, de la Renaissance au Grand siècle de Louis XIV.

A l’instar d’une robe en jacquard de laine imprimé d’une mosaïque et brodé de cristaux, pierres et paillettes de Dolce&Gabbana, faisant écho à une mosaïque de l’Italien Torcello (vers 1050-1100).

Après la célèbre robe “Musée du Louvre” en soie blanche brodée de Christian Dior, les pépites s’enchaînent telle une robe “cathédrale” imprimée en 3D d’Iris van Herpen aux côtés de précieux reliquaires.

Une autre robe en filet de corne d’Hermès répond à une tapisserie du XVIe siècle et un ensemble jupe en organza de soie et pull en assemblage de fils métalliques dorés de Rabih Kayrouz dialogue avec un groupe statuaire ornemental du XIIIe siècle en cuivre doré.

Une robe de bal en velours de Balenciaga trône dans la grande salle à manger des fastueux appartements dits “Napoléon III” (1861), récemment restaurés.

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