La cour d’appel de Paris a examiné mercredi la demande de l’ex-maire (LR) de Levallois-Perret, Patrick Balkany, de lever sa peine d’inéligibilité et rendra sa décision le 5 novembre, a-t-on appris jeudi de source judiciaire, confirmant une information du Parisien.
Le tribunal correctionnel de Paris avait rejeté en février la demande de l’ex-élu, qui avait aussitôt fait appel.
La cour d’appel a examiné mercredi lors d’une audience non publique sa requête en relèvement de sa peine d’inéligibilité, qui entrave ses espoirs de retour pour les municipales de 2026.
En 2020 puis en 2021, Patrick Balkany et son épouse Isabelle avaient été reconnus définitivement coupables de fraude fiscale et de blanchiment aggravé pour avoir dissimulé, entre 2007 et 2014, quelque 13 millions d’euros d’avoirs au fisc, notamment deux fastueuses villas dans les Caraïbes et au Maroc.
Après plusieurs péripéties procédurales, M. Balkany a été finalement condamné à quatre ans et demi de prison ainsi qu’à 100 000 euros d’amende et une peine complémentaire de 10 ans d’inéligibilité.
Il avait néanmoins été démis de son mandat, comme son épouse, dès mars 2020, car la peine d’inéligibilité était assortie de l’exécution immédiate.
L’ancien baron des Hauts-de-Seine, qui avait déjà passé cinq mois en prison en 2019-2020, a été à nouveau incarcéré pendant six mois, de février à août 2022, pour ne pas avoir respecté les contraintes de son bracelet électronique.
“Après douze mois de prison, vingt mois de bracelet, il est temps de tourner la page”, a déclaré son avocat, Me Robin Binsard.
“La retraite, c’est l’antichambre de la mort”, avait déclaré à l’AFP M. Balkany fin 2024. “Et je n’ai pas envie de mourir, je suis beaucoup trop jeune pour mourir”, avait ajouté l’ancien élu.
“Je m’ennuie beaucoup, la retraite c’est pas un truc pour moi, j’ai toujours dit que je mourrai dans mon bureau”, avait-il poursuivi, assurant que lors de ses promenades, des habitants de sa ville l’arrêtaient “tous les 10 mètres” pour lui demander de revenir.
Il avait qualifié de “grotesque” et “antidémocratique” l’inéligibilité décidée par les juges, faisant valoir que “les Français sont capables de choisir leurs élus”.
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