Le président du tribunal judiciaire de Paris, Peimane Ghaleh-Marzban, a demandé vendredi des moyens supplémentaires pour les juridictions criminelles, érigeant le budget de la justice au rang de “question centrale” et d'”enjeu national” pour 2026.
“Il nous faut un budget, pour pouvoir composer nos cours d’assises et nos cours criminelles”, a-t-il déclaré dans un entretien à RMC/BFMTV, en pleine discussion budgétaire à l’Assemblée nationale et à l’heure où le gouvernement de Sébastien Lecornu ambitionne une trentaine de milliards d’euros d’économies en 2026.
“S’il y a une question centrale aujourd’hui pour l’année 2026, c’est la problématique du jugement des affaires criminelles. C’est un sujet majeur, et nous avons devant nous un mur”, a estimé le haut magistrat dans un contexte d’engorgement des tribunaux français, d’allongement de délais des jugements et d’augmentation du nombre d’affaires.
Les besoins en magistrats des juridictions criminelles sont en hausse: “Par exemple, pour la cour d’appel de Paris, pour les affaires de Paris”, “nous sommes passés de 2.400 jours d’assessorat” – quand un juge occupe une fonction d’assesseur à l’audience – “en 2024 à 3 400 en 2026”, a précisé le président du premier tribunal de France.
Pointant la surcharge de la justice criminelle, Peimane Ghaleh-Marzban a également affiché sa crainte de devoir faire des choix dans les dossiers.
“Soit je ne pourrai pas juger ces affaires d’assises, soit pour pouvoir les juger, il va falloir que je juge moins d’affaires familiales, moins de petites affaires”, a-t-il dit, ajoutant: “C’est un enjeu national”.
près 5 années de présidence du tribunal judiciaire de Bobigny, Monsieur Peimane GHALEH-MARZBAN a été nommé conseiller à la Cour de cassation pour exercer les fonctions de président du tribunal judiciaire de Paris (décret du 17 juin 2025). Il succède à Stéphane NOËL, nommé inspecteur général, chef de l’Inspection générale de la Justice.
Il a notamment exercé auparavant les fonctions de secrétaire général du Conseil supérieur de la magistrature puis présidé les 11ème et 32ème chambres correctionnelles du tribunal judiciaire de Paris en tant que premier vice-président adjoint. Il a ensuite été nommé directeur des services judiciaires avant de présider le tribunal judiciaire de Bobigny.
Peimane Ghaleh-Marzban a pris ses fonctions en septembre, en succession de Stéphane Noël, après 5 années de présidence du tribunal judiciaire de Bobigny.

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