Sécurité | Ile-de-France | 06/02
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Plan Crack à Paris : plus d’interpellations et plus de salles d’accueil

Plan Crack à Paris : plus d’interpellations et plus de salles d’accueil © CH

Police sur place, condamnations en justice, ouverture de salles d’accueil des toxicomanes… L’État a fait le bilan de la deuxième étape du “plan crack”, mettant l’accent sur la disparition des scènes de consommation sur la voie publique.

Jusqu’à son évacuation en octobre 2022, le square Forceval à la frontière du quartier de la Quatre-Chemins en Seine-Saint-Denis et du 19eme arrdt de Paris, s’était transformé en campement de consommateurs de crack. Aujourd’hui, des habitants y ont replanté des arbres et se battent pour créer un “lieu vivant d’art urbain”. 

Lire : À Pantin, le long combat pour abattre “le mur de la honte” et récupérer le passage Forceval

Comme à Forceval, les abords de la place Stalingrad, les Jardins d’Éole, la Porte de la Chapelle, les quais du Canal de l’Ourcq ne connaissent plus de grands regroupements de consommateurs de crack. C’est le constat dressé par les préfets de police de Paris et d’Île-de-France, le directeur de l’Agence régionale de santé, et le procureur de Paris, réunis ce mardi matin pour présenter le bilan de la deuxième étape du “plan crack” lancé fin 2023. “La présence continue des forces de l’ordre pour lutter contre l’appropriation de l’espace public conjuguée à l’éviction des consommateurs” note la synthèse du comité de pilotage, a empêché “la réimplantation ou la délocalisation d’une scène d’ampleur“. Mais, est-il aussi précisé, “il demeure cependant des secteurs sensibles où la présence quotidienne renforcée des forces de l’ordre est nécessaire pour le maintien de la sécurité publique“. Des secteurs qui restent concentrés dans le nord-est parisien.

23 cuisines de crack démantelées

Les institutions ont sorti les chiffres :1 141 trafiquants interpellés, 23 cuisines de crack démantelées et 26 trafiquants reconduits à la frontière. 144 opérations de lutte contre l’immigration irrégulière sur des secteurs fréquentés par des consommateurs, ont par ailleurs engendré 1 399 contrôles et 317 soumissions administratives. 

Sur le terrain, la coordination entre équipages de police et associations spécialisées s’est renforcée grâce à un numéro unique à l’été 2024. Depuis le début de l’année 2025, les effectifs de la police municipale parisienne ont, quant à eux, été renforcés : ce sont maintenant trois binômes de l’équipe de l’unité d’assistance aux sans-abri (UASA) dédiée aux consommateurs de drogue en errance qui sont déployés. La préfecture de police a par ailleurs créé un Groupe de Partenariat Opérationnel (GPO) “qui consiste à cibler les problématiques les plus prégnantes, à les traiter collégialement, et à mettre en place des actions simples, réalistes et circonscrites dans le temps.”

285 personnes jugées en comparution immédiate

Du côté du Parquet de Paris, on annonce 43 personnes déférées en vue d’une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité pour des faits de trafic, et 285 personnes jugées en comparution immédiate pour les mêmes faits. Pour les simples consommateurs, le parcours de soin est privilégié : 362 personnes ont ainsi pu bénéficier d’une injonction thérapeutique.

L’espace de repos de la Porte de la Chapelle ouvert 7 jours sur 7

Concernant les consommateurs, l’espace de repos de la Porte de la Chapelle, qui accueille en moyenne 200 consommateurs chaque jour, est désormais ouvert 7 jours sur 7. Depuis l’été 2024, il propose aussi 14 places d’accueil de nuit. Au total, plus de 38 000 passages y ont été enregistrés en 2024. La structure est aussi devenue un lieu d’accompagnement médico-social des consommateurs en errance : 4 062 soins infirmiers y ont été réalisés ainsi que 1 968 démarches sociales en 2024.

Trois nouvelles structures ont également ouvert à Paris : une halte de nuit de 25 places hommes, un lieu d’hébergement et de prise en charge de 20 femmes et un lieu d’accueil de jour médicalisé pour 30 patients. Concernant les maraudes, l’attention a été “renforcée dans le nord-est parisien où l’essentiel des scènes demeurent concentrées“.

Pour l’accompagnement médico-social des toxicomanes, la préfecture de la région d’Île-de-France annonce avoir augmenté les capacités d’accueil du dispositif Assore (accompagnement social et aux soins, orientation réinsertion ensemble) à plus de 610 places. Depuis juin 2023, le dispositif D20 (dispositif d’observation et d’orientation) a par ailleurs été mis en place au sein du GHU-PPN à l’hôpital Sainte-Anne pour les situations cliniques les plus complexes. Il a enregistré 60 admissions. Enfin, 166 admissions ont été réalisées dans 47 établissements de soins résidentiels hors Île-de-France pour des cures et des postcures.

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