Plan de prévention à Paris contre les armes blanches chez les mineurs

Même si son prénom n’a jamais été prononcé lors de la conférence de presse, ce plan résonne fortement avec un fait divers marquant, la mort du jeune Elias, décédé le 25 janvier à l’âge de 14 ans des suites d’une agression au couteau à Paris.

Deux mineurs de 16 et 17 ans, connus de la justice, avaient été arrêtés et mis en examen.

Le préfet a d’abord mis en avant le “nombre d’armes blanches saisies en 2024 par les services de police de l’agglomération parisienne: 6 500, contre 6 000” en 2023. “Il y a plus de personnes qui portent des armes blanches, dont des mineurs”, a-t-il insisté, sans rentrer davantage dans les statistiques par tranche d’âge.

“On est souvent confronté à des jeunes qui portent des armes blanches et qui disent que c’est pour se défendre. Ce qui est quand même très inquiétant”, a encore déploré le responsable.

L’autre indicateur à ses yeux est “le phénomène des rixes entre jeunes”, avec un “âge moyen qui ne cesse de baisser: 17 ans l’année dernière, 16 ans cette année” dans l’agglomération parisienne.

Laurent Nuñez a distingué deux axes principaux de la prévention. “Il y a une longue tradition d’intervention auprès des établissements scolaires. On va la poursuivre, on va l’amplifier et insister sur cette thématique des armes blanches”, a-t-il spécifié.

Il y aura également un certain nombre d’actions “que nous souhaitons mener aussi auprès des armureries”, comme rappeler “un certain nombre de règles”. Notamment que les armes blanches “par nature” sont interdites à la vente aux mineurs (comme un poignard, catégorie d’armes distinctes d’armes dites “par destination”, nées pour un autre usage, comme un tournevis).

Ce plan de prévention s’est traduit par la signature d’une convention associant plusieurs institutions comme l’académie, la Ville et le parquet de Paris.