Plusieurs milliers de personnes ont manifesté samedi 17 mai à Paris pour dénoncer la situation dans la bande de Gaza, où l’offensive menée par l’armée israélienne en représailles à l’attaque du Hamas du 7 octobre 2023 provoque une immense crise humanitaire.
Cette manifestation a rassemblé 3 000 personnes, selon la Préfecture de police, “plus de 10 000” personnes, selon les organisateurs, parmi lesquels le Collectif pour une Paix juste et durable entre Palestiniens et israéliens (CPJDPI), la Coordination des appels pour une paix juste au Proche-Orient – EuroPalestine et le collectif Urgence Palestine, visé par une procédure de dissolution du ministère de l’Intérieur.
“Notre lâcheté tue”
Le cortège a défilé dans le nord de la capitale aux cris de “Gaza, Gaza, Paris est avec toi !”, “Palestine vivra ! Palestine vaincra !” ou encore “Nous sommes tous des enfants de Gaza”.
Outre des drapeaux palestiniens, certains manifestants brandissaient des pancartes “Notre lâcheté tue”, “77 ans de Nakba, 20 mois de génocide” et “77 ans de Nakba, il y a toujours urgence en Palestine”, en référence à la “Nakba” (“catastrophe” en arabe), l’exode de centaines de milliers de Palestiniens à la création d’Israël en mai 1948.
“Nous commémorons les 77 ans de la Nakba. (…) Avec ce qui se passe à Gaza depuis 19 mois, on est dans une nouvelle Nakba”: jamais autant de Palestiniens n’ont été déplacés, il n’y a jamais eu autant de morts, jamais autant de déplacements, jamais autant de destructions. Depuis deux mois et demi, c’est un siège total de la bande de Gaza qui est détruite à 90%, et on a une famine extrêmement grave”, a déclaré à l’AFP la présidente de l’Association France Palestine Solidarité (AFPS), Anne Tuaillon.
L’attaque du 7-Octobre menée par le Hamas a entraîné la mort de 1 218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes alors enlevées, 57 restent retenues à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l’armée.
Les représailles israéliennes ont tué au moins 53 272 Gazaouis, en majorité des civils, selon les dernières données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l’ONU, poussé les quelque 2,4 millions d’habitants à se déplacer plusieurs fois et provoqué un désastre humanitaire.
Depuis le 2 mars, Israël bloque toute entrée d’aide humanitaire.
Samedi, l’armée israélienne a annoncé élargir son offensive pour vaincre le Hamas dans l’enclave, en dépit de nombreux appels internationaux à faire taire les armes.
“Cela reste des appels et pour l’instant, il n’y a toujours pas d’actes”, a accusé Anne Tuaillon, appelant à des “sanctions économiques, diplomatiques” contre Israël.
2014, Gaza lourdement bombardée sur ordre de Netanyahou déjà (des centaines de morts, quel motif ? cherchez) des manifestations calmes avaient eu lieu autorisées partout en Europe, mais pas en France, interdites par un certain Manuel Valls ministre de l’intérieur ou premier ministre.
Hier donc, pas de souci pour les manifs ; grâce au premier ministre Bayrou, centriste ? ou au ministre de l’intérieur Retailleau soudain plus “à gauche” (pour les libertés d’expression) que celui de 2014 ? Il devait avoir d’autres chats à fouetter, dont L.W. mais surtout la situation est, de presque toutes parts, déclarée catastrophique à Gaza.
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