Société | Seine-Saint-Denis | 08/06
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Pride des banlieues en Seine-Saint-Denis : les quartiers ne sont pas “des enfers pour les gays”

Pride des banlieues en Seine-Saint-Denis : les quartiers ne sont pas “des enfers pour les gays” © Stephane de Sakutin AFP

Une vague de drapeaux arc-en-ciel a déferlé samedi après-midi dans les rues de Saint-Denis, en Seine-Saint-Denis, où plusieurs milliers de personnes ont défilé pour la cinquième “marche des fiertés des banlieues”.

Au son de fanfares improvisées et de slogans comme “A bas le patriarcat, le capitalisme et le racisme d’Etat”, les participants de cette manifestation partie de La Courneuve étaient réunis pour défendre les droits des personnes LGBT+ résidant dans les quartiers populaires.

“J’ai besoin de me sentir représentée, de sentir qu’il y a d’autres personnes qui sont queer et racisées, qui vivent en même temps de l’homophobie et en même temps du racisme, et de marcher pour ces questions-là”, explique à l’AFP Saffiya, 27 ans.

“D’autant avec le contexte du fascisme qui monte, je pense qu’on a besoin de saisir de ce genre d’évènement, et d’y trouver de la solidarité”, ajoute cette comédienne qui habite à Saint-Ouen.

Pour Yanis Khames, l’un des cofondateurs de la marche, la “Pride des banlieues” est l’occasion d’affirmer que les quartiers populaires ne sont pas des “enfers pour les gays” où les habitants des quartiers populaires “agresseraient les personnes LGBT”.

“Le vrai problème quand on est LGBT dans les quartiers populaires”, c’est “plutôt la précarité et les manquements de l’Etat, et c’est pour ça qu’on pose la question de la santé qui est un enjeu majeur”, estime le militant. Le slogan “Des milliards pour la santé, pas pour l’armement” était le mot d’ordre de cette cinquième édition.

Les infractions anti-LGBT+ ont augmenté de 5% en France l’an dernie

“C’est ma première fois à cette pride-là. J’y vais pour représenter la communauté, apporter du soutien aux personnes qui en ont besoin et pour qu’on soit visible au niveau des médias”, justifie de son côté Charlie, 27 ans, enseignante d’anglais dans le Val-de-Marne.

Insultes dans la rue, cyberharcèlement ou violences physiques: les infractions anti-LGBT+ ont augmenté de 5% en France l’an dernier selon des chiffres officiels, dans un contexte “délétère” marqué par une multiplication des discours discriminants, déplorent des associations. Au total, 4 800 infractions ont été enregistrées, dont 3 100 crimes ou délits (+7% en un an) et 1 800 contraventions (+1%), a indiqué mi-mai le ministère de l’Intérieur.

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