Politique | | 09/10
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Privée de banderole de soutien à Gaza, Ivry-sur-Seine réplique avec une pastèque

Privée de banderole de soutien à Gaza, Ivry-sur-Seine réplique avec une pastèque © P Bouyssou

Le bras de fer entre l’Etat et la municipalité d’Ivry-sur-Seine concernant son soutien à Gaza continue. Sommée de retirer sa deuxième banderole, la municipalité a opté pour une image de pastèque, symbole d’expression du peuple palestinien. Ce jeudi 9 octobre, elle organise un nouveau rassemblement avant son conseil municipal lors duquel deux délibérations qui fâchent seront revotées.

Début septembre, la ville avait dû retirer sa banderole de soutien à Gaza après avoir perdu au tribunal administratif. Le préfet avait attaqué pour atteinte à la neutralité du service publique. A l’occasion d’un rassemblement, la municipalité l’avait aussitôt remplacé par une nouvelle, s’appuyant sur les constats de l’Onu pour légitimer son message.

Voir notre reportage : Génocide à Gaza : Ivry-sur-Seine décroche sa banderole pour en afficher une nouvelle, lors d’un rassemblement populaire

Sommée fin septembre de retirer cette seconde banderole, au message quasi identique, lsous peine d’astreinte de 1500 euros par jour, a ville a cette fois remplacé le texte par une image, celle de pastèque, symbole de l’expression publique des Palestiniens.

Ce jeudi 9 octobre, le maire a par ailleurs appelé à un rassemblement à 18h30 devant la mairie, en amont du conseil municipal, lors duquel sera revotée l’attribution de la citoyenneté d’honneur à l’avocat franco-palestinien Salah Hammouri, défenseur de droits des Palestiniens, détenu à plusieurs reprises en Israël. En Val-de-Marne, plusieurs villes le soutiennent de longue date et lui ont accordé la citoyenneté d’honneur, dont Ivry-sur-Seine, en mars 2022. Mais, “le 25 septembre 2025, suite au recours d’une obscure association non ivryenne, le tribunal administratif a annulé notre délibération”, regrette le maire PCF, Philippe Bouyssou, sur les réseaux sociaux, bien décidé à lui accorder de nouveau. Même procédure pour un protocole d’amitié avec un camp de réfugiés sahraouis au Sahara occidental (qui fait l’objet d’un conflit entre le Maroc et l’Algérie). La ville d’Ivry, qui compte parmi ses habitants Claude Mangin-Asfari, épouse d’un militant sahraoui incarcéré au Maroc, avait notamment soutenu la grève de la faim de cette dernière il y a quelques années.

Les deux points ont été inscrits à l’ordre du jour du conseil de ce jeudi 9 octobre et le maire a appelé à un rassemblement devant la mairie à 18h30.

“Demander la libération d’un militant des droits humains emprisonné, apporter son soutien aux habitant.es d’un camp de réfugié.es, arborer un symbole comme le drapeau d’un Etat dont la population est victime d’un génocide… ne devrait pas sortir du périmètre de la compétence d’une majorité municipale”, maintient le maire, toujours sur les réseaux sociaux.

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