En visite dans trois quartiers de Créteil ayant bénéficié de l’Anru ce mardi, le président de l’Agence nationale pour la rénovation urbaine, Patrice Vergriete, a défendu la politique de la ville et plaidé pour son volet social.
“Le discours qui pointe systématiquement la politique de la ville (…), les discours de tromperie, de mensonge, je ne peux pas les entendre (…). Les votes contre systématiques, même contre les cités éducatives, on voit bien ce qu’il y a derrière, c’est la volonté de renforcer le stigmate et de profiter du stigmate dans certains quartiers”, a déploré l’ancien ministre, actuel maire (DVG) de Dunkerque.
Selon la Direction générale des collectivités, le montant des financements alloués au département de Seine-Saint-Denis au titre de la politique de la ville en 2022 représentait 50,59 euros par habitant résidant en quartier prioritaire de la politique de la ville (QPV), contre 116,86 euros pour la Haute-Marne.
A dix jours du prochain comité interministériel des villes (CIV), qui doit fixer un cap en matière de politique de la ville, Patrice Vergriete a estimé que “le volet social” de cette politique était particulièrement “attendu”, évoquant les “questions de radicalisation, de sécurité, de trafic, d’éducation, d’emploi”.
En pleine préparation du budget 2026, le patron de l’Anru a réitéré sa demande de trouver 250 à 300 millions d’euros alors que les projets battent leur plein.
“L’absence de financement de l’Anru serait un coup d’arrêt porté à une dynamique de rénovation”, estime de son côté le maire PS de Créteil Laurent Cathala, estimant que sans l’Anru, un projet mettrait dix ans à sortir au lieu de cinq. A Créteil, plusieurs quartiers ont bénéficié de l’Anru, du quartier des Bleuets au Mont-Mesly en passant par le Petit Pré Sablières.
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