La Ligue féminine de handball (LFH) a fait sa rentrée ce mardi 26 août à la Maison du Handball à Créteil. Dirigeants, entraîneurs, joueuses, arbitres et partenaires se sont retrouvés pour lancer une saison marquée par les défis sportifs, mais aussi économiques.
« Il y a un an de cela, on se réjouissait tous du magnifique parcours de notre équipe de France féminine lors des Jeux olympiques. On était beaucoup à espérer de la considération pour notre sport français et plus particulièrement pour le handball. Mais la dure réalité amène à constater que le sport en France n’est pas considéré à la hauteur de nos attentes », pose d’emblée Nodjialem Myaro, présidente de la LFH, à l’occasion de la conférence de presse de rentrée de la ligue féminine. « C’est parfois difficile à avaler pour les coachs parce qu’on leur dit que le sportif n’est pas l’objet central de nos préoccupations. L’objet central de nos préoccupations, c’est le modèle économique et le développement de moyens qui vont nous permettre de devenir ambitieux. Si on ne fait pas ce travail de base, on n’a jamais de résultats ou on est très instable », développe de son côté Pascal Jacquet, président de l’ASUL Vaulx-en-Velin
“Humilité” et “ambition”
En D1 comme en D2, les entraîneurs soulignent pour leur part la nécessité de construire la saison étape par étape, tout en conservant de vrais objectifs sportifs. « L’année dernière, il y a eu pas mal de changements au sein de la structure et on aborde donc cette saison avec beaucoup d’humilité. L’idée est de construire le quotidien pour pouvoir bien travailler et parler d’objectifs à la fin », développe Naïm Sarni, entraîneur du Paris 92. Le message est similaire en D2, notamment du côté de l’USAM Nîmes Gard “Nîmoises”, promu cette année : « On découvre le niveau professionnel. On est très très content de participer à cela mais on voit déjà toute l’ampleur des difficultés qui nous attendent. Donc on se présente avec beaucoup d’humilité. Néanmoins, tout le monde sait que les ambitions de l’USAM dans le secteur féminin sont grandes », indique l’entraîneur Grégoire Detrez.

« Brest et Metz sont nos locomotives »
Dans ce contexte, il est impossible de ne pas évoquer le poids des deux géants français de la discipline. Le championnat reste, en effet, largement dominé par Brest et Metz. « Dans l’état actuel des choses, si un jour Chambray doit avoir un titre, ça sera sur la scène européenne puisque Brest et Metz sont nos locomotives et représentent le handball français au plus haut niveau », admet Guillaume Marques, manager général du Chambray Touraine Handball. Du côté brestois, le président Gérard Le Saint et l’entraîneuse Raphaëlle Tervel ont affiché leurs ambitions, renforcées par l’arrivée de recrues majeures, comme le retour de l’arrière internationale slovène Ana Gros : « L’année prochaine, je pense qu’on aura une équipe équilibrée et c’est à notre tour de gagner le championnat ! », explique le président brestois. Face à ce rival direct, Emmanuel Mayonnade, entraîneur du Metz Handball, a néanmoins insisté sur l’importance de ne pas oublier les autres équipes : « On parle de Metz et Brest bien sûr mais il y a aussi tous mes collègues qui, chacun, chacune, tous les mercredis, aspirent à prendre des points, partout, contre n’importe qui » rappelle t-il.
Une féminisation croissante
La ligue a pu en tout cas se réjoui de la présence croissante des femmes dans l’encadrement des équipes. « On voit qu’il y a pas mal d’anciennes joueuses qui osent maintenant prendre des postes de managers », note Amélie Goudjo, ancienne capitaine de l’équipe de France. « Ça fait 7 ans que je suis à la Stella, que j’ai découvert ce poste de manager qui prend beaucoup de temps mais qui fait vivre des émotions exceptionnelles. Donc oui, je suis très heureuse d’être là », explique Noura Ben Slama, manageuse générale de la Stella Saint-Maur Handball. « Il y a de plus en plus d’arbitres féminins dans le haut niveau et aussi dans les niveaux inférieurs. L’arbitrage est une très belle école de la vie, on apprend énormément de choses, et on ressort forcément grandi de cette expérience », témoigne encore l’arbitre Amandine Vahe.
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